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L’édito de Dominique Gobert : L’avion, ce mal-aimé…

Etonnant ce récent sondage présenté par le cabinet Roland Berger durant le Forum A World for Travel, tenu en fin de semaine dernière à Nîmes. Bonnes ou mauvaises nouvelles ? Faut voir.

Bonne nouvelle : selon l’ami Berger, après cette crise particulièrement éprouvante pour le tourisme en général et le transport aérien en particulier, les voyageurs ont l’intention de « voyager au moins autant qu’avant la pandémie. Ce pourcentage grimpe à 73% en France ». Au moins, ça aura fait les affaires d’Air France, laquelle enregistre, pour le second trimestre de cette année », un bénéfice de plus de 400 millions !

Mauvaise nouvelle cependant, annoncée par ce sondage : les voyageurs et les non-voyageurs estiment que l’aéroplane est un facteur essentiel dans le réchauffement climatique. Le secteur est même considéré comme le « contributeur majeur » aux émissions de CO2 !

Et ce sont les Français qui, à 77%, en sont le plus convaincus. Alors que, et ça c’est un fait totalement entériné par les écolos de tout poil, le transport aérien mondial représente entre 3 et 5% des émissions sur la planète.

Dominique Gobert, éditorialiste

Et que, chaque jour, avionneurs et transporteurs fournissent des efforts et des recherches considérables pour élaborer des avions et des carburants de plus en plus propres.

Le phénomène, toujours d’après l’étude Roland Berger, est particulièrement appuyé en France. Ce qui n’a rien d’étonnant, en France, on a beaucoup d’idées mais pas beaucoup de solutions. Et ; n’ayant pas vraiment de moyens, rien de mieux que « faire payer compagnies aériennes et passagers ». En clair, « tu veux voyager, tu vas payer ».

Car, et notre ami Rial en est un adepte convaincu, il existe déjà des biocarburants, des carburants de synthèse quasi totalement propres et vertueux.

Seul problème, ces carburants sont trois ou quatre fois plus chers que les carburants fossiles. Donc faut payer !

Et, comme d’habitude, de tirer vigoureusement la sonnette d’alarme.

Je cite le responsable mondial « transport, voyages et logistique » de Roland Berger, « Cette industrie doit aller plus loin dans la décarbonation. Les gens veulent continuer à voyager, mais ils veulent des actions concrètes. (…) L’industrie doit se transformer avant qu’elle soit obligée de le faire ».

Mais c’est évident et tout le monde en est absolument convaincu. Seulement, il faut du temps, beaucoup de temps et quelques moyens, ce que n’ont pas nécessairement les protagonistes. En outre, et c’est sûrement le plus important, il est nécessaire, pour ne pas dire indispensable que les compagnies, les avionnistes et l’ensemble du secteur communiquent de façon concrète.

De même que nous aussi, médias, devons le faire de manière neutre et objective ! Il est dingue de constater qu’à l’heure actuelle, plus de ¾ des Français pensent que l’avion est source de tous les malheurs du monde !

A moins que sorcières et sorciers d’Halloween aient jeté un sort aux avions, eux qui voyagent sur un balai…

Tiens, au fait, pourquoi pas ? Le balai, ça pollue pas…

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