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L’édito de Dominique Gobert : paroles, paroles…

La semaine dernière, était organisée à Marseille la Convention d’ADN Tourisme « Pour un tourisme positif ». Qui se voulait le « Davos » du tourisme…

Sans vouloir être taquin, un « Davos » du tourisme ou d’autre chose, c’est quand même pas une série de palabres franco-français ? Ou alors je n’ai une fois de plus rien compris, ce qui n’est jamais étonnant.

Bien évidemment les « politiques » y sont tous allés de leur couplet, genre « Yaka, Fauquon » dans le plus pur style « positif ».

Cet excellent Jean-Pierre Nadir, lequel a découvert que le tourisme « écologique » devenait de plus en plus tendance, a récemment créé Fairmoove, un voyagiste « responsable ». Mais là aussi je n’ai pas bien compris la différence avec ses homologues…

Comme à son habitude, cet homme de bien, toujours en parlant à la vitesse d’une mitrailleuse, plaide pour un tourisme « responsable, positif et joyeux ». Heureusement que le tourisme doit être joyeux ! Vous me direz qu’il peut exister des grincheux qui le voudraient plutôt triste et maussade. Question de point de vue, sans doute…

Dominique Gobert, éditorialiste

Je passe rapidement sur les considérations de uns et des autres, tel le rappel de « la satisfaction du client ». Le contraire eut été étonnant…

Reste la brillante intervention, de notre camarade Michel Durrieu, directeur général d’Huttopia International, conseiller spécial de l’Organisation mondiale du tourisme sur les territoires accessibles.

Je le cite in extenso : « l’importance d’envisager une destination comme un tout : un transport principal, qui doit devenir propre en réduisant son empreinte carbone, un hébergement réversible – écoresponsable, qui doit être situé à proximité des lieux touristiques naturels et patrimoniaux et une mobilité douce qui doit s’intégrer dans un plan intermodal ».

« La réglementation doit être réfléchie et adaptée. Deux exemples : en France, on ne peut créer un Camping Nature qu’en continuité urbanistique. C’est une aberration, mais c’est une réalité. Les autres pays les implantent dans les Parcs Naturels (comme au Québec ou au Maroc). » « Si nous rapprochons l’hébergement des lieux d’attractivité, nous réduirons la mobilité ! »

« Maintenant, on veut imposer une réglementation thermique RE2020 à des structures saisonnières, légères et réversibles, implantées dans les campings, alors que le bon sens les en avait exclues ». « Sommes-nous capables de mettre en danger le futur de notre première capacité d’hébergement touristique, souvent considérée comme sociale par la mixité et la diversité de ses clientèles ? » « L’accessibilité c’est aussi défendre une offre pour tous. Par la réglementation abusive, on peut rendre nos destinations inaccessibles au plus grand nombre. En imposant des investissements inutiles et chers, les prix augmenteront. Notre tourisme, s’il y survit, redeviendra exclusif. »

« Faudra-t-il en appeler à la vigilance de la Première ministre ? », interroge-t-il.

Avec lui, je pose aussi la question !

Mais peut-être trouvera-t-on la réponse lors du véritable Davos du Tourisme, A World for Travel, qui se tient à Nîmes les 27 et 28 Octobre prochain.

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