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L’édito de Dominique Gobert : Greenpeace, la paix verte ? Bof…

Quatre vols long-courriers dans une vie pour Jancovici. Un vol long-courrier tous les dix ans pour Greenpeace France. Pas d’avions pour Greta. Qui dit mieux ?

Il va falloir s’y habituer : le transport aérien est responsable de tous les maux environnementaux de la planète ! C’est l’avion qui est la bête noire, qui pollue, qui émet du carbone à tout va et j’en passe.

Une nouvelle étude, commandée par Greenpeace France au cabinet BL Evolution – soit dit en passant, tous ces cabinets d’étudieurs et autres sondeurs doivent sacrément réchauffer leurs finances grâce à ces études – est catégorique : nos concitoyens, afin de limiter le réchauffement du climat à 1.5°C, ne devrait effectuer qu’un vol aller-retour tous les dix ans. Un peu mieux que Jancovici, qui lui, prône quatre vols par personne pour toute une vie !

Bon.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Attention, si j’ai tout bien compris, ceci ne devrait concerner que les Français. Les autres citoyens du monde peuvent donc voler tout à fait à leur gré…

Cependant, parce que sinon ce ne serait drôle, c’est la faute et je cite, « d’une minorité qui multiplie les voyages aériens à une fréquence intenable pour respecter l’Accord de Paris. Dans le cadre d’une juste répartition de l’effort, cette seconde catégorie de la population a une responsabilité particulière ».

En clair, ce sont les riches les malfaisants, ceux par qui tous les maux arrivent.

Mais Greenpeace a un argument terrible : la majorité de la population mondiale n’a jamais pris l’avion de sa vie. En France, ce ne sont « que » 40% des habitants. Et donc, de conclure benoitement que « l’explosion du trafic aérien vient donc avant tout d’une minorité privilégiée qui multiplie les vols de loisir à un rythme insoutenable pour le climat ».

Une seule solution, diminuer le trafic aérien. Comment ? Très simple, il suffit de taxer les transporteurs et, je cite à nouveau « la fin des avantages fiscaux dont bénéficie le secteur aérien (exemption de taxe sur le kérosène et de TVA sur les billets d’avion internationaux…), un moratoire sur les extensions d’aéroport, ainsi qu’un plafonnement à la baisse des mouvements dans les principaux aéroports français ».

Ça, ça va plaire à notre bon Augustin de ADP…

C’est bien, mais restons un peu sérieux tout de même. Si je ne m’abuse, le « marché des émissions carbones » existe toujours, n’est-il pas ? Pour mémoire, il s’agit en quelque sorte d’une « Bourse » des émissions entre les transporteurs, style « Je n’utilise pas tout mon stock d’émissions carbone, je t’en vends une partie ». A un prix défiant toute concurrence, bien entendu.

Bien évidemment, Greenpeace France oublie l’incroyable « pollution » engendrée par les systèmes informatiques, les centrales au charbon et que sais-je encore.

Quant au trafic aérien, au lieu d’étudier encore et toujours, supprimons-le ! Chacun restera chez soi, des millions de salariés n’auront qu’à se reconvertir, les agences de voyages, les voyagistes pourront aller voir ailleurs s’ils y sont et le tour sera joué.

Tiens, je me demande comment les membres de Greenpeace, association internationale, se déplace ?

Faut demander à Greta…

2 commentaires
  1. PAT44 dit

    Pour une fois je plussoie entièrement à ces propos

    1. Dominique Gobert dit

      Une fois n’est pas coutume!!!

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