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L’édito de Dominique Gobert : et vogue la croisière

Après des mois de galère, de doutes et d’angoisse, deux hommes passionnés de la mer viennent de concrétiser un rêve : rétablir la tradition des grands voyages au long cours sur la mer.

C’est un vrai coup de chapeau que je veux aujourd’hui donner à deux personnages qui le méritent bien. Deux mecs qui ont bravé des tempêtes afin de participer à une nouvelle aventure et donner au voyage maritime une nouvelle dimension.

Car il faut de tout pour faire un monde. Et ce monde de la croisière est multiple, varié et particulièrement sympathique, n’en déplaisent aux ayatollahs de tout poil pour qui un déplacement, qu’il soit sur terre, sur mer ou dans les airs est une ignominie déplorable.

En d’autres temps, il y eu le France, fleuron d’une tradition maritime bien française mais hélas une catastrophe économique. Petit à petit cependant, le concept de « croisière » est passé de « voyage réservé aux riches » à une démocratisation qui connaît aujourd’hui, enfin, un succès indéniable.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

A tel point d’ailleurs que les compagnies de croisières « traditionnelles » se sentent directement concurrentes de ces voyagistes aux produits « clubs ».

Car le monde de la croisière a bien évolué, depuis les balbutiements de « La croisière s’amuse », laquelle a donné le coup d’envoi. Dorénavant, les petites unités sont devenues des monstres, pour ne pas dire des géants des mers. Ce qui n’est pas incompatible, loin de là.

Mon Belge favori, patron de MSC en France, en est intimement convaincu et il défend bec et ongles ce produit pour lequel, chaque saison, les passagers deviennent de véritables accros. Et que ses navires deviennent de plus en plus respectueux de la défense de l’environnement, offrant à des passagers avides de découverte un produit innovant.

C’est bien.

Cependant, d’autres passionnés du voyage en mer ont une autre conception de la croisière. C’est le cas de Clément Mousset et de mon vieil ami Cédric Rivoire (et carré, pardon Cédric, je ne peux pas m’empêcher) Perrochat. Pour eux, la croisière, c’est un voyage sur la mer. C’est un voyage à bord d’un navire de taille « modeste ». Un voyage lié à une certaine tradition maritime très française. Un voyage où l’on s’habille encore le soir pour le dîner. 

Ils en ont bavé, les deux afin de concrétiser un rêve qui est devenu réalité le week-end dernier. Et ils ont pris un sacré risque, d’autant qu’ils y ont investi tout ce qu’ils possédaient… sans garantie de « retour sur investissement ».

Tout n’est pas encore gagné, mais sinon, ce ne serait pas drôle. Le navire au nom bienvenu, le Renaissance, est conforme au concept, élégant, même s’il n’est pas de la première jeunesse. Et comme ce ne sont que les débuts, il reste encore quelques maladresses à corriger… Mais ce ne sont que des broutilles qui vont vite trouver, elles aussi, leur vitesse de croisière. Quant on a affronté, depuis deux ans maintenant, toute une série de tempêtes, on n’est plus à ça près.

Compagnie Française de Croisières, sans être chauvin, ça sonne clair, ça sonne bon.

Bon vent, donc, capitaines !

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