L’édito de Dominique Gobert : 2021 ? Que nous puissions revivre !

Marrant. Enfin, certaine façon de parler, mais en relisant ce que j’écrivais l’année dernière, je m’aperçois que la voyance (et mon gros nez) ne m’ont pas déçus, je cite : « Caramba, l’année 2020 démarre fort » !

Pour une année forte, c’est tout à fait gagné, si je puis me permettre. Maintenant, on va passer à la suite. 2021 sera sûrement une année encore difficile, compliquée, délicate. Mais, comme le dit dans ses vœux à la profession Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV), les « professionnels du tourisme vont vivre ». Ça, c’est clair…

Difficilement, c’est aussi certain, d’autant que l’apparition de ce vaccin, que je considère comme un véritable exploit, n’est cependant pas adopté par l’ensemble de la population. Faut dire aussi que la gestion de sa mise en exploitation, si ce n’était pas si grave, prêterait à sourire…. Mais au moins, je suis rassuré : Mauricette aura été piquée devant les caméras et c’est tant mieux. Elle, au moins, si ce n’est son âge certain, aura les plus grandes chances de pouvoir voyager sans trop de craintes.

Pour ma part, dès que mon tour viendra, il est évident que je me ferai aussi piquer… J’en vois qui se marrent !

Revenons un peu au plus sérieux pour cette année qui s’ouvre et aux vœux du président des EdV,  lequel parait très lucide face à la situation des professionnels du tourisme. Certes, indique-t-il dans un entretien télévisuel très giscardo-miterrandien, le secteur du tourisme a été touché beaucoup plus que l’ensemble de l’économie française : globalement, les professionnels ont perdu plus de 70% de leurs revenus…

Lucide, Jean-Pierre Mas s’inquiète pour ces entreprises qui auront profité de la fameuse ordonnance, arrachée par le secrétaire d’Etat au Tourisme Lemoyne, afin d’utiliser l’argent de ces avoirs pour leurs fonctionnement. Il fallait sanctuariser ces réserves », souligne Mas, « les entreprises qui ne l’ont pas fait vont se trouver dans les prochains mois dans une situation… compliquée ! Euphémisme ?

En revanche, les prêts garantis par l’Etat (PGE) seront très certainement beaucoup plus « aménageables ». Il semble d’ailleurs quasi certain que ces prêts seront, d’une manière ou d’une autre, absorbés par l’Etat, malgré l’ire de Bercy.

Mais il y aura de la casse sociale, c’est inéluctable, particulièrement dans le secteur du voyage d’affaires.

Seulement, reste une idée incontournable : le voyage est et restera un désir de la part de nos concitoyens : il faut simplement leur redonner la confiance envers les professionnels, ce qui demeure un énorme chantier… particulièrement en cas de troisième vague.

Alors, les perspectives ? Optimisme avant tout. « Vos entreprises vont vivre, c’est mon souhait pour tous, dit le président du syndicat. Je souhaite que nous sortions de l’infantilisation que nos gouvernants nous ont obligés, de temps en temps, à nous cantonner. Que nous redevenions adultes, que nous puissions travailler librement, voyager librement, nous exprimer librement, que nous puissions revivre » !

C’est dit !