Le Paris pointilliste d’Airbnb
Murray Cox, un storyteller digital indépendant, a créé des cartes qui montrent l’ampleur du phénomène Airbnb.
Son site Inside Airbnb géolocalise les annonces du spécialiste de la location d’hébergements entre particuliers, dans de grandes villes, de New York à Sydney en passant par Venise. A Paris, première destination du groupe californien, la carte est une forêt de points rouges, correspondant à 35 428 logements.
Il suffit de positionner son curseur sur un point pour découvrir, avec un peu de patience, les informations liées à l’annonce : nom de l’hôte, tarif de la nuitée, typologie de bien, nombre estimé de nuits louées par an… Ces données étant publiques sur Airbnb, le storyteller Murray Cox les a simplement "compilées et analysées", explique-t-il. La plupart des locations concernent des logements entiers, dont un grand nombre loués toute l’année, au risque de perturber le secteur du logement, dénonce-t-il.
Référendum à San Francisco
Airbnb fait toujours l’objet de vives critiques, formulées par des hôteliers, des riverains, et certains institutionnels. Jusqu’à San Francisco, sa ville natale. Mardi 3 novembre, les habitants de la ville californienne, qui accusent l’entreprise d’engendrer une inflation des loyers, doivent se prononcer par référendum sur un projet de durcissement des règles applicables à la location immobilière de courte durée.
Un collectif, ShareBetter, propose de limiter la location d'un logement à 75 jours par an. En permanence, Airbnb tente de calmer les esprits, à travers des actions de lobbying, et sa contribution financière indirecte. Depuis février, une taxe de 14% est prélevée à San Francisco sur chaque location.