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La liste noire française crée de nouvelles zones d’ombre

La Direction générale de l’aviation civile a communiqué le nom de cinq transporteurs aériens interdits de vol en France. Mais de nombreuses incertitudes demeurent.

Une fausse bonne idée. C’est ce à quoi ressemble de plus en plus la fameuse liste noire des transporteurs aériens qui vient d’être rendue publique (dans l’urgence et sous la pression du grand public) par la DGAC, et accessible sur Internet (www.dgac.fr). Car avec seulement cinq compagnies interdites en France – Air Koryo (Corée du nord), Air Saint-Thomas (USA), International Air Service (Liberia), Lineas Aer de Mozambique et Phuket Airlines (Thaïlande) -, cette liste risque en fait de rajouter encore à la confusion. D’une part parce que les passagers ne courent de toute manière presque aucun risque de se retrouver à bord des avions de ces compagnies, même si les agences peuvent vendre la plupart d’entre elles via leur GDS. D’autre part, parce que la France donne toujours sa confiance à d’autres transporteurs comme Air Mauritanie, Air Memphis (Egypte) ou Cameroon Airlines qui ont pourtant été interdites en Grande-Bretagne et en Belgique. « Il est évident que la coordination avec les autres pays européens est encore loin d’être parfaite », reconnaît Maxime Coffin, directeur du contrôle et de la sécurité à la DGAC. Les professionnels du tourisme ont aussi accueilli la fameuse liste avec beaucoup de scepticisme, à l’image de Jean-Pierre Mas, président du réseau d’agence Afat Voyages. Le contenu de cette liste prouve bien que c’est une mauvaise idée, de la poudre aux yeux. Les compagnies citées sont quasiment inconnues et ne demandaient pas à venir en France. Notre réseau n’a eu à vendre aucun billet de l’une d’elles en 2004. Cette liste est également une bêtise dans la mesure où elle laisse entendre que les autres compagnies ne présentent pas de risques, ce qui est faux. D’ailleurs, aucune compagnie ayant eu un accident depuis 2004 n’y figure.

Autre problème : cette liste ne résout en rien les besoins d’informations des TO et des clients en matière d’affrètements. Une chose est sûre : alors qu’elle devait rassurer les candidats au voyage, la mini liste noire française va forcément entraîner de nouvelles questions et rendre le travail des vendeurs encore un peu plus compliqué.

 

 

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