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La Jordanie veut être une halte paisible

Encadrée par Israël, la Syrie et l’Irak, la Jordanie tente de résister aux événements qui secouent cette région du monde, qu’on appelait autrefois le Croissant fertile.

Quand on évoque la Jordanie, difficile de ne pas faire l’amalgame entre ce petit pays de 5 millions d’habitants et ses voisins en conflit permanent. C’est là tout son malheur ! Car la Jordanie s’est toujours engagée sur le chemin de la paix. Des accords allant dans le sens d’une reconnaissance d’Israël ont été signés en 1994, et respectés. La population jordanienne, même si majoritairement d’origine palestinienne, semble déterminée à s’accorder avec son voisin hébreu. Et le royaume, proche des Etats-Unis, indique Israël sur ses cartes géographiques, un symbole fort ! Sur le plan international, le charisme du roi Hussein a joué favorablement durant des décennies. Son fils Abdallah (et son épouse la reine Rania, sa meilleure ambassadrice !) a suivi la ligne diplomatique fixée par son père.

Dans ce contexte, le tourisme (quatrième ressource du pays) subit bien sûr les contre-coups d’une situation régionale instable, mais n’en reste pas moins l’un des secteurs les plus dynamiques. Pour preuve, l’augmentation du nombre de touristes internationaux en 2006, à 3,16 millions (+13 % par rapport à 2005), malgré la guerre qu’Israël a menée contre le Liban l’été dernier et les attentats à Aman il y a quelques mois. Significatif aussi, le nombre d’Américains qui visitent la Jordanie : plus de 160 000 (même si les statistiques prennent en compte les voyageurs d’affaires). Après les visiteurs en provenance des pays arabes, il s’agit du plus gros contingent de touristes. Les Russes et les Coréens suivent de près.

Quant aux touristes français (quatrième clientèle européenne), ils reprennent le chemin du royaume : ils étaient plus de 32 000 en 2006 (+8 % par rapport à 2005, après l’envolée de 53,9 % en 2005) même si le score de l’an 2000 (54 000) semble loin. Le nouvel OT à Paris, actif auprès des professionnels et dont la campagne Des instants magiques a fait mouche l’an dernier, pourrait réussir son pari de repasser la barre des 40 000 visiteurs cette année ou en 2008.

A noter que parallèlement, le nombre de nuitées a fortement augmenté. La Jordanie est devenue, du fait de l’insécurité régnant dans la région, une destination à part entière, où l’on séjourne plusieurs jours, alors qu’elle était autrefois incluse dans des circuits terre sainte, qui englobaient le Liban, la Syrie et Israël. Plus de 110 voyagistes français commercialisent à ce jour le pays.

Les traces d’une histoire antique

La culture arrive bien sûr en tête des attentes des voyageurs hexagonaux : le site de Pétra vaut à lui seul le détour. Il est en passe de figurer dans la liste des sept merveilles du monde, réactualisée par l’Unesco et qui sera officialisée en juin. La cité romaine de Jerash est une étape indispensable sur les traces de notre monde antique. Les rives du Jourdain et le mont Nebo (où la légende fait mourir Moïse) figurent aussi au coeur des itinéraires. Et le Wadi Rum de Lawrence d’Arabie attirent les randonneurs.

Pour élargir ses publics, la Jordanie compte désormais sur les eaux salées de la mer Morte : les hôtels haut de gamme aux luxueux Spa se multiplient. Aux côtés des chaînes déjà présentes – Mövenpick, Hyatt, Marriott, Radisson ou Kempinsky – les challengers, dont Crowne Plazza ou Four Seasons, affûtent leurs armes. Reste aux TO à faire entrer dans leurs brochures ces établissements (seul le Mövenpick est programmé par Thalasso n°1 par exemple), alors même que le marché du bien être tient une forme éblouissante.

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