L’Etat français signe le Louvre d’Abou Dhabi
Le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a signé hier un contrat avec l’émirat d’Abou Dhabi concernant la création en 2012 d’un édifice culturel dessiné par l’architecte Jean Nouvel, qui renfermera 300 œuvres prêtées par les musées de l’Hexa
En 2012, un Louvre Abou Dhabi devrait émerger des sables de l’île de Saadiyat (l’île du bonheur en arabe), dans le golfe persique. Le contrat de cet incroyable musée a été signé mardi entre le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, et le cheik Sultan ben Tahnoun Al-Nahyane, membre de la famille royale. Ce futur musée universel couvrira toutes les civilisations, toutes les époques, y compris contemporaines.
Il sera alimenté pendant dix ans par 300 œuvres exposées pour des durées maximales de 2 ans, et issues de plusieurs grandes collections de l’Hexagone comme le Louvre, dont le musée portera le nom jusqu’en 2037. Le contrat stipule en effet qu’une nouvelle Agence internationale des musées de France aidera le Louvre d’Abou Dhabi à constituer d’ici dix ans ses propres collections. L’émirat y consacrera 40 M€ par an. Il accordera par ailleurs 150 M€ à la réalisation de 4 expositions temporaires chaque année. Le musée lui coûtera pour sa part 83 M€. Dessiné par l’architecte français Jean Nouvel, il sera érigé dans un complexe culturel qui comprendra trois autres édifices : un Guggenheim consacré à l’art contemporain, un musée maritime et un musée national.
En échange de ce partenariat, les musées français vont se partager une manne de 700 M€ (400 M€ pour le Louvre, dont 150 M€ payable dans un mois), qui permettra d’acquérir de nouvelles œuvres, de rénover et d’entretenir leurs édifices historiques.
