Ciel ouvert : les Etats-Unis et l’Union Européenne s’entendent sur un projet d’accord

Après des mois de discussions et de volte-face, l’Union européenne et les Etats-Unis viennent d’entériner un projet d’accord de ciel ouvert, qui doit encore être discuté et ratifié par le Conseil des ministres des pays membres le 22 mars prochain. Il pourrait permettre à terme à une compagnie européenne d’ouvrir une ligne de n’importe quel aéroport à l’intérieur de l’Union vers un aéroport américain et inversement pour les transporteurs américains. Ainsi, Delta pourrait par exemple ouvrir une desserte Francfort-Atlanta avec un partage de codes Air France. Le groupe Air France-KLM se déclare d’ailleurs favorable au principe d’un tel accord estimant qu’il permettrait notamment aux compagnies européennes et américaines d’évoluer dans un cadre réglementaire stable.
A l’inverse, dès lundi, British Airways s’est formellement opposée à ce projet d’accord au prétexte qu’il ne permettrait pas d’assouplir les règles de prises de participation d’une compagnie européenne dans le capital d’un transporteur américain. Le projet d’accord prévoit que le capital possédé pourrait dépasser les 50%, mais que les droits de vote resteraient limités à 25%. En réalité, British Airways est surtout opposée à la perspective de devoir libérer des créneaux pour une nouvelle concurrence sur les lignes transatlantiques au départ de l’aéroport d’Heathrow, extrêmement contributives pour elle. Pour l’instant, en plus de BA, seules Virgin Atlantic, United et American Airlines sont autorisées à exploiter ces lignes. Dans le sillage de British Airways et de Virgin Atlantic, Douglas Alexander, le ministre britannique des Transports, juge insuffisant ce projet de ciel ouvert, dont l’accord final pourrait être signé à Washington le 30 avril.