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Horizon bouché

Et une de plus ! Air Horizons a déposé le bilan, s’ajoutant à la longue liste des compagnies françaises en difficulté ces cinq dernières années. S’il est trop tôt pour faire des prévisions sur le devenir du transporteur, cette énième défaillance n’est pas à proprement parlé une surprise. D’abord parce qu’Air Horizons est née sur les cendres d’Euralair, dont la situation économique n’a jamais été florissante, et dont les démêlés judiciair

Et une de plus ! Air Horizons a déposé le bilan, s’ajoutant à la longue liste des compagnies françaises en difficulté ces cinq dernières années. S’il est trop tôt pour faire des prévisions sur le devenir du transporteur, cette énième défaillance n’est pas à proprement parlé une surprise. D’abord parce qu’Air Horizons est née sur les cendres d’Euralair, dont la situation économique n’a jamais été florissante, et dont les démêlés judiciaires ont fait encore récemment la une des journaux, avec une obscure affaire de billets gratuits pour le compte de la famille Chirac. Reprendre une compagnie en bonne santé exige déjà une attention de tous les instants tant le secteur est fragile. Alors racheter un transporteur qui a presque toujours perdu de l’argent…

On peut aussi s’interroger sur l’actuel propriétaire d’Air Horizons, l’énigmatique homme d’affaires franco-égyptien Raymond Lakah qui, bien que parallèlement patron de France Soir (également en redressement judiciaire !), fuit les journalistes comme la peste. Par quel tour de passe-passe a-t-il pu racheter Euralair début 2004, un dossier éminemment politique (Alexandre Couvelaire, l’ex patron de la compagnie, est un proche du président de la République) ? D’où vient l’argent investi dans Air Horizons, et récemment Star Airlines ? Il existe sans doute des réponses légitimes à ces questions. Mais en refusant de s’exprimer, Raymond Lakah entretient un mystère que la presse risque de lui faire payer.

Enfin, que dire de la Direction générale de l’aviation civile, si prompte à jeter l’opprobre sur les compagnies étrangères, mais qui n’a jamais su balayer devant sa porte. Les scandales qui ont accompagné les défaillances récentes d’Air Lib, d’Air Littoral et d’Aéris, qui avaient tous une résonance politique, n’ont pas servi de leçon. Au-delà d’aller vérifier sur les pistes l’état des pneus des transporteurs turques ou égyptiens, la DGAC n’a t-elle pas aussi pour devoir de s’assurer que les candidats à la reprise d’une compagnie – trop souvent de doux rêveurs passionnés par les avions – ont les reins suffisamment solides pour faire face aux inévitables aléas du transport aérien. On pensait qu’avec la reprise d’Air Lib par Jean-Charles Corbet (ex syndicaliste chez Air France !), on avait atteint le fond. Pas sûr…

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