Henri Céran, gentleman du tourisme d’affaires

Ne lui parlez pas de tourisme d’affaires, la terminologie ne lui plaît pas. « Le secteur des rencontres et des événements professionnels n’a pas grand-chose à voir avec le tourisme. Pour promouvoir la Côte d’Azur, il faut sortir de l’image des palmiers et des plages ensoleillées, et mettre en avant notre activité économique et scientifique », explique cet expert du secteur événementiel azuréen. En 1982, il fait ses premiers pas dans le métier, à l’Office du tourisme de Nice. Un an après, il est chargé de préparer le lancement de Nice Acropolis. Il y restera sept ans, en charge du marketing et de la communication. Appelé au Palais des festivals de Cannes en 1989, il y occupera différentes fonctions à la direction commerciale. En 2002, Dominique Charpentier, le directeur général du CRT, lui confie la mission de créer le premier Convention Bureau régional en France. « Son démarrage a été difficile. Il a fallu 5 ans pour convaincre le conseil régional de financer notre activité », confie Henri Céran. Mais son opiniâtreté, et surtout, sa volonté de structurer un secteur à fort potentiel, séduit les plus réticents. « La création, en mai 2008, du Club Premier Events Partners, composé de 43 membres, a donné une vraie crédibilité au Convention Bureau », poursuit-il. Le premier pari est gagné. En mars dernier, un événement accueillant plus de 70 professionnels français et étrangers, a scellé le succès de ce club. C’est donc avec le sentiment du devoir accompli qu’Henri Céran cédera sa place à Alain Gumiel. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. C’est en tant que consultant qu’il poursuivra son activité, et comme formateur, car il observe de véritables lacunes chez les jeunes. Une seconde carrière s’ouvre à lui.