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La tactique du gendarme

Sale temps pour les majors du tourisme français. La signature de la joint venture avec Delta Airlines adoucira peut-être une semaine bien amère pour Air France. Déjà plombée par une perte de 814M€ sur son dernier exercice, elle a été pointée du doigt par Bruxelles pour la conformité seulement « quasi totale » de son […]

Sale temps pour les majors du tourisme français. La signature de la joint venture avec Delta Airlines adoucira peut-être une semaine bien amère pour Air France. Déjà plombée par une perte de 814M€ sur son dernier exercice, elle a été pointée du doigt par Bruxelles pour la conformité seulement « quasi totale » de son site à la réglementation européenne protégeant les consommateurs, avant d’être envoyée au box des accusés par l’UFC-Que Choisir.

L’association lui reproche de maintenir des clauses abusives dans ses conditions générales de transport mais également de profiter de la vente de prestations annexes, sans en payer le prix de la responsabilité de plein droit. Les agents de voyages apprécieront. Pris par la patrouille, Air France, qui s’est à chaque fois fendu d’un communiqué plus ou moins sibyllin quelques minutesà peine après la parution de l’information, fait profil bas et encaisse le coup.

Autre attaque, autre tactique, Accor a déclenché le plan Orsec et mis son casque lourd pour faire face à la crise. Le groupe hôtelier va rogner sur tout : coûts fixes, coûts supports, embauches, rénovations, développement. Parallèlement, il va se lancer dans une politique commerciale agressive. En clair – et bien qu’Accor soit allergique au terme – il va baisser ses prix. Oui, mais attention, « c’est ponctuel », précise bien la chaîne, des fois que le client s’habitue…

Enfin, autre leader du secteur faisant face à des avatars, Paris, capitale mondiale du tourisme. Elle, ce sont les tentes de SDF plantées sans préavis sur les berges de la Seine touristique ou sur les Champs-Élysées qui lui ont posé un problème. Mais heureusement, la maréchaussée a promptement caché ce pauvre que le touriste n’aurait su voir. L’histoire ne dit pas s’ils ont été invités – à prix d’amis – dans les hôtels d’Accor, où aimablement reconduits – sans confirmation – à bord des avions d’Air France.

Cédric NEAU
Rédacteur en chef adjoint

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