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Grève SNCF : les cars Macron en ont bien profité

Pour faire face à la pénurie des trains pendant la grève à la SNCF, les voyageurs se sont tournés vers les entreprises de liaisons par autocar, qui ont vu leur nombre de réservations exploser.

Grâce à la longue grève des cheminots, les « cars Macron » ont vu leur activité s’envoler au deuxième trimestre. Ils espèrent désormais garder les nouveaux passagers qu’ils ont pris au train. L’allemand FlixBus, Isilines (filiale de Transdev) et Ouibus, filiale de la SNCF sont les trois compagnies qui se partagent le marché toujours déficitaire des « cars Macron ».

Pour elles, le conflit social qui a perturbé la circulation des trains deux jours sur cinq pendant tout le deuxième trimestre a été du pain béni. Déjà en progression à deux chiffres, le nombre de voyageurs transportés s’est envolé entre avril et juin : Isilines évoque un bond d’environ 35%, Ouibus de 44% et FlixBus 60%.

8 millions de passagers par an

« Grosso modo, les jours de grève, on a fait ‘fois 2’, s’enthousiasme Hugo Roncal, le directeur général d’Isilines. On ne s’attendait pas à un tel raz-de-marée, notamment en avril, reconnaît-il. Bien sûr, on s’était préparé, mais les résultats ont dépassé nos attentes !»

Sur certaines destinations, elles ont dû doubler les départs pour répondre à la demande. D’où une certaine surchauffe quand il a fallu affréter des véhicules supplémentaires. Car de son côté, « la SNCF était prête à payer des prix stratosphériques pour assurer des cars de substitution, témoigne Hugo Roncal. Tout étant aussi une question d’échelle. Quand vous avez 4 millions de personnes qui prennent les trains tous les jours, un petit déport est énorme sur le marché de l’autocar qui en transportait 8 millions par an. »

Surtout concentrée au début de la grève sur les axes desservis par le TGV, la vague des nouveaux voyageurs est évidemment un peu retombée alors que le mouvement des cheminots faiblissait.

Les prix ont grimpé mais…

Les trois acteurs ont commencé à regarder d’un peu plus près qui étaient ces clients n’ayant jamais pris l’autocar. Chez Ouibus par exemple, le directeur général Roland de Barbentane a compté 170.000 nouveaux clients les jours de grève, sur 300.000 personnes gagnées sur le trimestre. « On a doublé le nombre de voyageurs professionnels », relève-t-il en particulier. Et les retours des enquêtes de satisfaction, après cette découverte parfois contrainte de l’autocar sont bons.

S’il ne fait aucun doute que l’été sera bon, l’heure de vérité viendra sans doute à la rentrée. Et les trois concurrents n’ont qu’un mot à la bouche, pour convertir définitivement ces nouveaux passagers : la qualité. Et il n’est pas question d’augmenter les tarifs. Car si les prix moyens ont grimpé pendant la grève des cheminots, c’est parce que les derniers sièges vendus sont plus chers que les premiers.

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