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Gérard Feldzer : « Je suis favorable à la création d’un fonds de garantie pour les compagnies aériennes »

Gérard Feldzer est ingénieur et ancien pilote de ligne, mais aussi vulgarisateur en aéronautique, transports et environnement. Pour L’Écho touristique, cet expert de l’aérien donne son point de vue sur la crise, le « flight shame », l’environnement et la question du fonds de garantie. Un fonds de garantie dans l’aérien auquel l’Association internationale du transport aérien (Iata) est opposée.

L’Écho touristique : Depuis plusieurs mois, l’aérien est très durement touché par la crise. Quel regard portez-vous sur la gestion des frontières par les États ?

Gérard Feldzer : À chaque crise, c’est toujours la même histoire. Cela fait désormais plus de six mois que l’on ne parle que du coronavirus. Ce virus est très anxiogène et forcément les gens sont inquiets. C’est renforcé par une médiatisation à outrance. De son côté, l’État se réfère à des scientifiques qui eux-mêmes ne sont pas d’accord entre eux. Il ouvre le parapluie et applique le principe de précaution pour se protéger. Et aller défiler contre toutes ces mesures de protection, ce n’est pas non plus quelque chose d’évident. Il y a sans doute des mesures plus efficaces que d’autres. On l’a vu avec le Vietnam ou la Corée du Sud qui ont eu très peu de cas (de Covid-19, NDLR). Mais ce que font certains pays asiatiques comme la Chine sur la traçabilité des malades, cela me paraît insupportable. Au fond, cette crise amène aussi à des questionnements sur les problèmes de notre société. Si les compagnies ont refusé la distanciation à bord des appareils, c’est que c’était tout simplement intenable pour elles. Elles font déjà ce qu’elles peuvent pour survivre. Désormais, le problème c’est qu’une énorme crise sociale va faire suite à la crise sanitaire. Et cela va être très violent. Il faudrait de toute urgence une uniformisation des règles au niveau européen, voire mondial.

Beaucoup de compagnies sont en grande souffrance avec de gros risques de faillite. Finalement les low cost ne sont-elles pas les mieux armées pour résister aux crises ?

Gérard Feldzer : Il faut dire que les difficultés avaient commencé avant la crise. On se souvient de la faillite d’Aigle Azur ou d’XL Airways. Je pense que la crise sanitaire va donner le coup de grâce plus rapidement. Le paysage aérien va totalement changer dans les prochains mois. Est-ce que les low cost sont mieux armées ? Oui et non. Les petites low cost sont très fragilisées. Plus que certaines legacy sans doute. En revanche, Ryanair a un fonds de trésorerie qui lui permet de tenir comme cela des années et elle est toujours subventionnée en tant que compagnie européenne.

 

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