France : le tourisme azuréen navigue à vue
La saison estivale sur la Côte d’Azur ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices pour les professionnels du secteur qui naviguent à vue et tablent sur un remplissage de dernière minute.
Ce manque de lisibilité serait en partie lié au changement d’habitudes des touristes – dont beaucoup privilégient des séjours fractionnés – et à la concurrence de nouvelles destinations européennes, plus abordables. Dans les Alpes-Maritimes, les locations saisonnières ont fléchi de 20% par rapport à 2003 et le taux d’occupation des résidences de tourisme devrait également marquer le pas.
La baisse du budget de promotion des acteurs institutionnels (offices de tourisme, etc.) et l’attrait de nouvelles destinations – telle la Croatie – contribueraient à ce fléchissement. Dans un rapport publié fin avril, l’Observatoire du tourisme azuréen constatait déjà « une phase de turbulences », peinant à distinguer une tendance de fond pour les mois d’été. Pour mars, l’Observatoire faisait état d’une chute de fréquentation de 20% dans les hôtels, soit le taux le plus bas depuis 1997, et de -9% dans le transport aérien et les musées.
Selon le syndicat des hôteliers de Nice, le portefeuille de réservations en juillet atteindrait près de 70% pour les hôtels 2* et 60% pour les 4*. En août, le taux de remplissage friserait en revanche les 80% pour les 3*.
