Fevad : l’e-tourisme dévisse de 75% au 2e trimestre
Au printemps, marqué au fer rouge par le confinement, les ventes de voyages ont fortement décroché sur Internet.
Tous secteurs confondus, l’e-commerce se porte bien. Le chiffre d’affaires réalisé en ligne par les marchands français a atteint 25,9 milliards d’euros (+5,3%) au 2ème trimestre 2020. Tel est le bilan dressé ce matin par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Les chiffres reposent sur les données agrégées des sites marchands leaders dans leur secteur, et de 9 plateformes sécurisées de paiement.
Mais cette croissance globale cache de fortes disparités, au cours du trimestre et selon les produits. Au mois d’avril, au plus fort de la crise sanitaire, le e-commerce s’est stabilisé (+0,8% versus avril 2019). Et ce, « notamment en raison de l’arrêt des ventes de nombreux services et particulièrement des voyages », précise la Fevad dans un communiqué. Les ventes de produits et service ont repris de la vitalité aux mois de mai et juin (+7,4% sur les deux mois). « Si le e-commerce constitue un secteur sensible à la conjoncture économique au même titre que le commerce physique, la vente en ligne apparaît ainsi comme un levier de la reprise économique », estime la fédération.
Des ventes en ligne record pour les enseignes magasin
Les ventes de produits grand public du panel iCE 100, qui mesure l’évolution des ventes de sites leaders se sont envolées, affichant +45,7% au 2ème trimestre. Pendant les trois mois du confinement et du déconfinement, ce sont les achats en ligne auprès des enseignes magasins qui ont le plus accéléré (+83%).
A contrario, les ventes de voyages ont chuté de -75% au 2ème trimestre 2020, en glissement annuel. D’ailleurs, le chiffre d’affaires réalisé sur le mobile (indice iCM), qui cumule ventes de produits et de voyages, reste stable au 2ème trimestre 2020 par rapport au 2ème trimestre 2019 (-0,3%). La faute à l’effondrement des achats de transports, voyages, billetterie.
Les ventes aux professionnels du panel iCE 100 ont pour leur part reculé de 9,6% au 2ème trimestre en raison des fermetures et des chutes d’activité des entreprises.
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