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Faites le mur pour Berlin !

20 ans après la chute du Mur, la capitale allemande s’est transformée et ouverte au tourisme, mais elle ne joue pas encore dans la même cour que Londres, Rome ou Barcelone. Encore mal connue, elle mérite pourtant le détour.

Georges Bush père, Mikhaïl Gorbatchev et Helmut Kohl évoquant ensemble leurs souvenirs de la guerre froide. C’était le 31 octobre dernier, à Berlin. Une rencontre à la fois émouvante et détendue, qui donne le ton des célébrations de la semaine prochaine dans la capitale allemande. Il y a tout juste vingt ans, dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, tombait le mur qui divisa la ville à partir de 1961. Deux décennies plus tard, le 9 novembre au soir, la porte de Brandebourg vibrera à nouveau, au rythme d’une Fête de la liberté au cours de laquelle des milliers de dominos en polystyrène de 2,5 mètres de hauteur, symbolisant l’ancien mur, s’écrouleront en cascade sur deux kilomètres, au coeur de la ville.

PAS D’EFFERVESCENCE CHEZ LES TO

Pris d’assaut, les 104 000 lits touristiques de la capitale étaient quasiment tous réservés en début de semaine, en majorité par les Allemands. Chez les visiteurs français, en revanche, même si leur fréquentation dans la ville a fortement progressé cette année (102 300 s’y sont rendus entre janvier et août, soit 15,4 % de plus que l’an dernier), l’engouement pour l’événement n’est pas aussi spectaculaire. Et les TO n’ont pas forcément cherché à surfer sur la vague. « Nous ne proposons pas de package spécial pour ce vingtième anniversaire », reconnaît ainsi Benoît Thépenier, directeur commercial en France de Transeurope. Le tour-opérateur, qui revendique un gros millier de clients sur la ville chaque année, n’a pas non plus constaté de boom des départs en novembre. « Berlin est un classique, stable et sans mauvaise surprise, pour des city breaks de deux jours et demi en moyenne », poursuit Benoit Thépenier. Mais pas un best-seller. « Pour nous, la destination est en milieu de peloton en termes de ventes. » Pour Yves Guivarc’h, le directeur général du groupiste Mondoramas, la ville ne parvient toutefois pas encore à se vendre toute seule. « Il faut la proposer, la pousser, explique-t-il. Elle n’est pas aussi sexy que Rome, Barcelone ou Londres, mais elle a leur potentiel. » Selon lui, le décollage touristique de la capitale allemande sur le marché français date de deux ou trois ans seulement. « Puisque les gens ne la connaissaient pas, nous avons cherché à thématiser les voyages, poursuit-il. Aujourd’hui, elle est en train de devenir une destination tendance, mais elle a encore besoin d’être décodée, avec son architecture austère mêlée à de l’ultramoderne et son côté underground, à mi-chemin entre Londres et Ibiza. » Ce que bien des touristes ne savent pas non plus, c’est que la capitale allemande possède « une profusion de musées infernale », ajoute-t-il. En son coeur, l’Île aux musées, classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, est ainsi considérée comme l’un des plus importants espaces de musées au monde. On y recense cinq établissements de renommée internationale, dont le Neues Museum qui a rouvert fin octobre, 70 ans après sa destruction par les bombardements alliés.

UN TOURISME DE MÉMOIRE

Reste que c’est pour sa densité historique que la ville fait principalement recette. Entre vestiges du nazisme et témoignages de la guerre froide, la capitale allemande conserve la mémoire des grands affrontements du XXe siècle. Et l’anniversaire de la chute du Mur, dont les restes sont devenus attraction touristique, rappelle que cette histoire n’est pas si lointaine.

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