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Exclusif : Promovacances acquiert Ecotour

Le groupe Karavel-Promovacances persiste et signe dans sa stratégie de croissance externe avec le rachat d'Ecotour, en redressement judiciaire depuis le 15 octobre. Un "plan de retournement" est annoncé.

Connue sous la marque Ecotour.com, la société RPC Voyages va pouvoir reprendre son souffle. Karavel-Promovacances en fait l'acquisition à 100%, a annoncé son DG Alain de Mendonça à ses équipes, par mail, lundi soir. Rompue au rachat d'entreprises en difficulté, le spécialiste de la vente de séjours sur Internet prend ainsi la relève de l'allemand Tomorrow Focus, qui détenait 55% d’Ecotour depuis septembre 2012, et avait décidé de se retirer du capital.

Karavel prépare un "plan de retournement" pour qu'Ecotour.com et ses 28 salariés retrouvent le chemin de la rentabilité, grâce à des synergies de groupe.

Guillaume Victor-Thomas, président sortant d’Ecotour.com

Distributeur en ligne de forfaits, Ecotour s’est déclarée en cessation de paiement le 15 octobre, tout en poursuivant ses activités. S'ouvre aujourd'hui une phase de continuation, qui court pour les créanciers jusqu'à la fin du mois de mai 2015.

L'agence en ligne a souffert des crises géopolitiques de ses destinations phares, les pays du Maghreb, et de la conjoncture économique en France. Guillaume Victor-Thomas, son président sortant qui assurera la transition, a invoqué une troisième raison : "Dans une période de recul du tourisme, nous avons fait de lourds investissements technologiques, qui ont impacté notre besoin de trésorerie".

De 46M€ en 2012 à 33M€ en 2014

Lancée en 2006, Ecotour.com anticipe un volume d’affaires de 33 millions d’euros au cours de l'exercice 2014, qui s'annonce déficitaire.

A l’équilibre en 2009, l'agence en ligne "low cost" distribuait à sa genèse des séjours moins chers que les TO. Son volume d'affaires annuel a augmenté jusqu'en 2012, à 46 millions d'euros, avant de reculer suite au printemps arabe et au retrait de certains voyagistes. Guillaume Victor-Thomas s’est ensuite réorienté vers les forfaits dynamiques, avec son moteur de réservations développé en interne, mais n'a pas pu endiguer la diminution des ventes.

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