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Emmanuel Lechypre (BFM Business) : « Demain, nous voyagerons moins »

Pour l’éditorialiste BFM Business, nous voyagerons plus de manière virtuelle, demain. Qu’en pensent les pros ? Nous les avons interrogés.

L’éditorialiste de BFM Business a surpris par ses propos, lors du Forum du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) qui se déroule à Porto jusqu’au 13 décembre. « Demain, on voyagera moins physiquement et plus virtuellement, a souligné Emmanuel Lechypre. Nous avons atteint un pic de mobilité, dans les pays occidentaux. Tous les plus grands lieux mondiaux vont devenir inaccessibles : on ne pourra plus aller (aussi facilement) à Venise, à l’Alhambra de Grenade, au Machu Picchu, car le monde entier voudra y aller. » Pour Emmanuel Lechypre, les prix des billets d’avion ont de plus atteint un niveau plancher. « L’avion va recommencer à coûter plus cher, à cause des réglementations, des goulets d’étranglement et des contraintes environnementales. On va dans un monde où il y aura de plus en plus de mobilité connectée. Des gens n’iront plus au musée de l’Hermitage de Saint-Pétersbourg, mais le découvriront de manière virtuelle.

Voyagerons-nous vraiment moins ?

C’est la question que nous avons posée à quelques patrons de TO présents au Forum.

Olivier Kervella (NG Travel) : « Oui, nous voyagerons moins pour des voyages d’affaires, des conférences, des conventions. Dans le voyage loisir, nous effectuerons peut-être moins de voyages, mais nous resterons plus longtemps à destination. Sur le long-courrier, nos clients font cet arbitrage, depuis 1 ou 2 ans. »

Helmut Stückelschweiger (Top of Travel) : « Je ne crois pas du tout que nous voyagerons moins. La pensée Greta devient dominante, mais elle devrait être passagère. Néanmoins, je prends au sérieux le dérèglement climatique et ses conséquences sur notre planète. »

Patrice Caradec (Alpitour) : « Si demain les gens voyagent moins, ils voyageront mieux. C’est là que la valeur ajoutée du tour-opérateur va pleinement s’affirmer. Nous aurons peut-être moins de voyageurs, mais plus responsables, capables de payer le juste prix. »

Laurent Abitbol (Marietton/Selectour) : « Le voyage, c’est le médicament de la bonne humeur. Dans les prochaines années, les gens continueront à voyager. C’est grâce au voyage que nous sommes plus tolérants, ce qui est très important à l’heure actuelle. »

Laurent Curutchet (PerfectStay) : « Je crains qu’il (Emmanuel Lechypre, NDLR) ait raison ».

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