René-Marc Chikli (Seto) : « Le modèle actuel de la garantie a montré des limites »
Non, la faillite de Thomas Cook n’est pas celle d’un voyagiste, mais celle d’un distributeur, martèle René-Marc Chikli, l’ancien boss de jet tours. Au lendemain de ce « séisme », le président du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) milite pour la remise à plat des relations producteurs-distributeurs. Parce que le modèle actuel a montré des limites, notamment au niveau de la caisse de garantie, explique-t-il dans cette interview *.
L’Écho touristique : Vous avez été directeur général, puis PDG de Jet tours. Racontez-nous…
René-Marc Chikli : Je suis entré chez Jet tours le 8 décembre 1994, en tant que directeur général, après plusieurs années au sein de Méridien. C’était à l’époque où Air France reprenait le contrôle total du tour-opérateur, dont l’avenir était largement compromis. Jet tours était en crise à tout point de vue. Il fallait sortir de l’ornière du déficit, restructurer l’entreprise, communiquer. Au début, j’ai joué le rôle de directeur commercial bis de Jet tours, en allant souvent faire des présentations de brochures. Ce qui a surpris tout le monde, puis convaincu. Nous avons retrouvé la confiance des réseaux de distribution et des consommateurs. Nous avions un taux important de litiges, que nous avons fait chuter.
Croyez-vous toujours en la marque Jet tours ?
René-Marc Chikli : La marque Jet tours était belle. Elle l’est toujours, et peut être remise sur pied. On ne détruit pas une marque en quelques semaines. Dans leur cycle de vie, les marques connaissent toutes des hauts et des bas. Aucune n’y échappe, pas même Dior !
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