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Echappée belle en Corse

Côtes bleues et blondes, coeur vert et montagneux, villages perchés… La carte postale est connue ! A 1 h 30 de vol de Paris, la Corse reste un des derniers paradis de la Méditerranée. Mais l’île peine à affronter la concurrence de nouvelles destinations moins chères.

Après des années noires, la Corse avait retrouvé la faveur des touristes entre 1997 et 2003. Las ! La fréquentation a replongé, avec une baisse de 7,5 % en 2004 ! La faute à l’arrivée de nouvelles destinations d’un meilleur rapport qualité-prix, comme la Croatie, ou même plus récemment la Bulgarie, sur le marché du tourisme familial, expliquent les professionnels locaux. Pas seulement ! Les grèves à répétition des marins de la SNCM et les difficultés de liaison en dehors de la saison estivale participent également à la frilosité des touristes.

Synonyme de vacances familiales, l’île pâtit d’une offre d’hébergements clairsemée et de petite capacité, où les prix flambent en été. Une partie des hôtels ferme en hiver et l’île de Beauté n’a jamais réussi à élargir sa saison. Pourtant, au soleil de la Méditerranée, et à peine à 1 h 30 de Paris, elle dispose d’un réel potentiel, tant naturel que culturel, avec ses calanques de craie, ses villages perchés sur la montagne, ses plages de sable fin, ses lacs, ses réserves naturelles, ses traditions… Les professionnels du tourisme font des efforts et programment avec succès de nouvelles activités loisirs et détente, comme le quad, le 4 x 4, le kayak de mer, les parcours aventure…, mais aussi les spas et la balnéothérapie. A des prix qui n’ont pas augmenté cette année.

Depuis trois ans, le tourisme se structure en microrégions, avec un office de tourisme dédié et des offres spécifiques. En mai 2005, un nouveau label, Qualité Corse, verra le jour, initié par l’agence du tourisme de la Corse. Mais avec un budget que les professionnels estiment dérisoire. La Corse dispose de 3 ME pour communiquer. C’est insuffisant, comparé aux campagnes de communication de 25 MEde la République dominicaine et aux 22 ME de la Croatie !, fustige Jean-Marc Ettori, du tour-opérateur Corsicatours.

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