Easyjet va compenser ses émissions et vise la neutralité carbone
La compagnie low cost britannique va financer différents projets durables, tout en soutenant les recherches d’Airbus sur l’avion hybride.
Les acteurs du tourisme commencent à répondre à leurs détracteurs. Dernier en date : Easyjet. A compter du 19 novembre, la compagnie britannique, plus gros transporteur européen de passagers, « va compenser la totalité des émissions de ses passagers », annonce François Bacchetta, le directeur pour la France d’Easyjet. « A court terme, c’est la meilleure solution », pense le dirigeant. Une solution qui coûtera près de 30 millions d’euros par an à la compagnie, qui promet de ne pas augmenter ses tarifs.
Protection des forêts en Amérique latine, énergie solaire en Inde ou accès à l’eau potable en Erythrée : les projets soutenus par Easyjet seront « sélectionnés avec rigueur. Nous auditerons régulièrement ces projets pour nous assurer de leur bon déroulement. Ils devront répondre aux normes qualitatives les plus strictes (Gold Standard, VCS, …) », poursuit François Bacchetta. « C’est un pas de plus, pour Easyjet, vers une aviation propre et neutre en carbone, qui est notre objectif à long-terme. Parce qu’à long-terme, la solution, c’est la technologie », estime François Bacchetta.
« Les premiers concernés » par l’avion hybride
Par technologie, François Bacchetta pense à l’avion hybride ou électrique, un projet sur lequel Easyjet travaille déjà avec le constructeur américain Wright Electric et qu’il espère lancer sur du court-courrier dans moins de dix ans. Mais Easyjet annonce la création d’un nouveau partenariat de recherches avec Airbus. « Nous sommes spécialistes des court et moyen-courriers. Quand cette technologie sera prête, nous serons les premiers concernés », prophétise François Bacchetta. Easyjet va donc aider Airbus à mettre en place « un avion hybride qui serait exploitable dans des conditions commerciales, et non pas juste réalisable théoriquement ».
Un objet qui sera certainement de plus en plus attendu, et qui verra le jour entre 2030 et 2040. « Cela montre qu’Easyjet, en plus du renouvellement de sa flotte, prend des initiatives pour diminuer son impact environnemental. C’est ce qui nous permettra de rester leader », analyse François Bacchetta. En 2019, Easyjet a d’ailleurs poursuivi sa croissance, en séduisant 96,1 millions de passagers (+8,6%). Le taux de remplissage, en baisse (-1,4%), reste très élevé (91,5%). Enfin, le chiffre d’affaires de la compagnie plafonne à 5, 898 millions d’euros (+8,3%), pour un revenu par siège aux alentours de 70 euros.
En France, où elle revendique 16% des parts de marché, Easyjet exploite 39 avions, après l’ouverture d’une nouvelle base à Nantes (3 avions). Avant l’annonce de l’ouverture de nouvelles lignes, prévue pour la mi-décembre, Easyjet programme 294 lignes à destination et au départ de l’hexagone, et emploie 1 700 salariés.
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