De spécialiste, Ôvoyages est devenu généraliste
L'ouverture au long-courrier marque une nouvelle étape pour le TO, qui a longtemps parié sur une seule destination.
Historiquement spécialiste de la Tunisie, puis des îles Canaries, Ôvoyages intègre en 2018, pour la première fois, 11 destinations long-courriers. Objectif : 40 000 clients à l’horizon 2020. "On peut dire que nous devenons un voyagiste généraliste avec l’ambition de devenir un TO incontournable sur le marché français", explique Raouf Benslimane, le fondateur de Thalasso N°1/Ôvoyages. En frontal avec des majors comme TUI et Thomas Cook.
Et le PDG n’hésite pas à préciser ses intentions. "D’ici 3 à 5 ans, nous pouvons devenir le tour-opérateur français, familial et indépendant leader sur le long-courrier. Nos concurrents sont étrangers, comme TUI, ou possèdent, comme Salaün, leurs propres canaux de distribution. A part nos sites B2C, qui ne représentent qu’une très faible part de notre chiffre d’affaires, nous sommes tournés vers les agences de voyages", détaille Raouf Benslimane.
300 000 sièges à risque
"Nous verrons si on a raison, mais en tout cas, c’est notre modèle", poursuit le dirigeant. "Nous savons bien que c’est la distribution qui porte le marché. Si les voyagistes vont bien, c’est parce que les agences de voyages leur rendent bien ! C’est donc à leurs demandes que nous voulons répondre, en proposant par exemple des départs de province depuis une douzaine de villes".
Ôvoyages veut donc devenir le leader, sur les long-courrier, des TO indépendants français. "Pour y parvenir, nous allons déployer notre savoir-faire, qui repose sur des engagements aériens audacieux – environ 300 000 sièges en 2018 – et sur un stock terrestre conséquent", explique Raouf Benslimane, qui va d’abord cibler la zone Caraïbes et l’Asie du Sud-Est. "Sur le long-courrier, c’est l’axe Est/Ouest qui est porteur. Nous cherchons aussi à ouvrir un deuxième Ôclub sur l’île Maurice, puisque notre sélection d’hôtels cartonne déjà".
En 2017, Ôvoyages devrait enregistrer un chiffre d’affaires de 185 millions d’euros, en hausse de 7% par rapport à l’exercice précédent.