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DE L’ECHO TOURISTIQUE

Plus ancien magazine professionnel touristique français, L’Echo touristique a intensément vécu toutes les mutations du secteur. Flash-back sur soixante-dix ans d’histoire au cours desquels L’Echo a réuni le savoir-faire des meilleures revues spécialisées en une seule.

L’histoire de L’E-cho touristique se confond avec celle du tourisme. Que de chemin parcouru entre la création du journal, en 1934, lorsque le mot voyage n’était encore qu’un rêve pour beaucoup, et 2004, où le nombre d’arrivées de touristes dans le monde devrait dépasser les 700 millions, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Entre ces deux dates, le journal n’a cessé de se transformer à la faveur de nombreux rachats, changements d’équipe et déménagements. Archives introuvables, collection en partie dispersée, il a fallu des heures de recherche pour retrouver les racines du magazine dans la seule collection préservée, à la Bibliothèque nationale.

Tout commence par Le Jeu…

L’histoire de L’Echo touristique débute avant l’arrivée des congés payés et du Front populaire. Le tourisme est alors élitiste et mondain, pratiqué dans les stations balnéaires ou thermales françaises. En 1934, Jack Iter, un journaliste de 50 ans, prend l’initiative de publier une revue mensuelle spécialisée de quatre pages, baptisée Le Jeu, traitant du monde des casinos. Le premier numéro sort en février 1934. C’est le plus lointain ancêtre de L’Echo touristique. En filigrane du jeu et des casinos, le tourisme émerge à travers des portraits réguliers de grandes stations : Dax, Hendaye… En août 1938, dans une interview exclusive, Laurent-Eynac, alors ministre des Travaux publics du gouvernement Laval, commente le tout nouveau statut du tourisme en France, qui contribuera de la façon la plus efficace à la défense de la monnaie. Il définit également le rôle du nouveau Centre national d’expansion touristique, dont la mission sera de coordonner les moyens de propagande dont les industries françaises disposent à l’étranger. Une Maison de la France avant l’heure…

Une plume libre

Jack Iter disparaît en juin 1939, juste avant que Le Jeu ne se saborde en mai 1940, au moment de l’Occupation. Il faut attendre novembre 1946 pour que le journal renaisse de ses cendres, avec un nouveau titre : Le Grand Jeu, organe de défense du tourisme et des industries annexes.

C’est à cette époque que naît le titre L’Echo touristique, concurrent du Grand Jeu. En septembre 1948, l’éditorial du premier numéro de L’Echo touristique et municipal, signé de son directeur général Johannès Ambre, se présente comme un organe de combat. Nous entendons créer un trait d’union entre les pouvoirs publics, les municipalités intéressées à l’essor du tourisme et les industries liées à son sort. Notre plume, comme notre pensée, sera libre. Cette ligne éditoriale fera la réputation de L’Echo touristique. Mais en arrière-plan, une approche plus professionnelle ne tarde pas à transparaître. Le troisième numéro raconte par exemple l’histoire de Thomas Cook avant que le journal ne fusionne, le 15 mars 1949, avec Le Grand Jeu. Le nouveau mensuel est baptisé Le Grand Jeu, L’Echo touristique et municipal. Rapidement, le titre évolue, jusqu’à effacement complet du Grand Jeu en décembre 1950. Le titre L’Echo touristique (sans ajouts) se stabilise à partir de mai 1951 et devient bimensuel fin 1954.

La parole donnée à l’institution

Pendant la IVe République, le journal reflète un tourisme institutionnel tourné vers les élus du Parlement. Dans chaque numéro, des députés-maires, des ministres et des académiciens prennent la plume, à l’image d’André Maurois ou Edgard Faure. Autre caractéristique de l’époque : le tourisme demeure essentiellement réceptif ou tourné vers les restes de l’Empire colonial, l’Union française. Partir à l’étranger est encore une aventure, mais le tourisme de masse est en route. En 1956, Gérard Blitz, le père du Club Méditerranée, déclare vouloir créer des villages de vacances de façon industrielle. La même année, L’Echo annonce la proche apparition de l’avion à réaction qui ouvre l’ère du grand tourisme international. La première ligne transatlantique sera inaugurée en mai 1959 par la Panam, en Boeing. Enfin, alors qu’une page agence de voyages est créée, le chroniqueur Christian Germak suggère la création d’un système de garantie pour faire face aux faillites d’agences. Les bases d’une association de caution mutuelle ne sont jetées que cinq ans plus tard à Marseille au Congrès de l’Union syndicale des agents de voyages (Usav), l’ancêtre du Snav.

En 1965, L’Echo touristique est cédé à Elie Wermelinger, 58 ans, qui en prend la direction. Commissaire général du Tour de France, il a exercé des responsabilités dans les casinos, l’hôtellerie et le tourisme. Mais l’élan du titre est brisé, sa notoriété s’étiole. Il faudra attendre que Mady Heysch rachète L’Echo touristique en 1971 pour qu’il retrouve sa gloire. Cette dernière le cédera, deux ans plus tard à la Compagnie française d’éditions, qui elle-même entrera dans la Compagnie européenne de publications (CEP). Ce qui ne l’empêchera pas de rester aux commandes du magazine jusqu’à son décès en mai 1980. Sous l’impulsion de cette journaliste expérimentée, L’Echo touristique abandonne progressivement son image paroissiale pour devenir un véritable journal économique du tourisme, et prend un rythme hebdomadaire (septembre 1978). L’année suivante est créé le Championnat de France des agents de voyages (voir encadré page 24), aujourd’hui devenu une institution dans la profession.

En parallèle du Jeu et de L’Echo touristique et municipal, L’Echo Touristique actuel compte une troisième racine, Le Répertoire des Voyages. Créé en février 1948, ce journal s’impose rapidement comme un outil dédié aux agents de voyages. Ainsi, en 1952, Charles Bauer, éditorialiste, écrit à propos des baisses de commission Iata : Il ne faut pas s’imaginer que les agences accepteront de jouer un rôle inférieur à celui du petit épicier de quartier. Donner des commissions décentes aux agences est moins onéreux que de créer des sous-agences. En juin 1975, Le Répertoire des Voyages est revendu aux Editions touristiques, devenues filiales un an plus tôt de la CEP. Elles gardent dans un premier temps Le Répertoire, mensuel allégé et modernisé, en complément de L’Echo touristique. Le premier est réservé à l’étude et la réflexion, le second à l’information et aux réactions, selon les explications de Mady Heysch. Les deux titres fusionneront en février 1986.

Un vent de liberté

Ce riche héritage a permis à L’Echo, durant les deux dernières décennies, de coller à toutes les actualités du tourisme, de l’irruption des nouvelles technologies avec les GDS, à l’industrialisation du secteur, avec les phénomènes d’intégration. Le 2 avril 1984, le journal fête ses 50 ans dans la bonne humeur et publie les photos des patrons du tourisme lorsqu’ils étaient bébés. Ces mêmes dirigeants donnent leur vision de l’agent de voyages de l’an 2000, dans le numéro du 21 octobre 1985. C’est l’époque de l’ouverture du ciel français, de l’émergence d’Air Liberté (juin 1987), mais également des combats de Jacques Maillot, le patron de Nouvelles Frontières, et de la liberté des vols charters.

Sous l’impulsion de Françoise Toussaint puis, dans les années quatre-vingt-dix, d’Anne Gillet, de Patrick Lopez, d’Hervé Hugueny et aujourd’hui de Thierry Beaurepère, L’Echo touristique se fait moins politique et plus professionnel, plus près de ses lecteurs aussi, et devient un véritable outil d’informations et d’aide à la vente. Il passe dans le giron du groupe Havas au début des années quatre-vingt-dix, puis dans celui de Vivendi Universal avant d’intégrer le groupe Gisi. L’heure est au multimédia, un site Internet (www.lechotouristique.com) est créé.

L’Echo en profite pour se démarquer un peu plus de la concurrence en jouant la carte de l’indépendance, au risque de se brouiller avec quelques ténors du secteur. Des dossiers exclusifs, à l’image du classement des tour-opérateurs, finissent d’asseoir la notoriété du journal, et sa réputation de sérieux (voir encadré ci-dessus). Le palmarès des BTS, ou encore celui des entreprises de tourisme, sont des rendez-vous attendus. Le dernier grand changement remonte à septembre 2003, avec le lancement d’une nouvelle formule et la création de rubriques (Entre nous, Journal de voyage, Savoir-faire) destinées à aider les agents de voyages dans l’exercice de leur métier.

Donner des commissions décentes aux agences est moins onéreux que de créer des sous-agences.

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