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Dans 43% des agences de voyages, au moins un poste reste vacant

La situation reste très tendue dans les agences de voyages, qui connaissent de surcroît une surcharge de travail.

Lors du webinaire de L’Echo touristique organisé le 11 juillet 2022, nous avons interrogé les professionnels sur le manque de personnel. Un poste est vacant dans l’agence de 22% des répondants, plus d’un poste dans 21%. Autrement dit, près d’un point de vente sur deux (43%) souffre d’un manque d’effectifs.

« C’est juste énorme », a commenté Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage (EdV) lors de ce webinaire.

« 20% des salariés des agences ont quitté le secteur »

« Chez nous, 20% des salariés des agences ont quitté le secteur, pour plein de raisons différentes, ces deux dernières années », a-t-elle ajouté. « Ils sont partis involontairement au début, en raison de licenciements. Grâce à l’APLD, nous avons pu ensuite garder les salariés. Mais certains sont finalement partis parce qu’ils déplorent une perte de sens, moins de goût au travail. » Ce que des sociologues qualifient de « grande démission », un phénomène qui touche de nombreux secteurs. En France comme aux Etats-Unis.

Ceux qui sont donc restés sont hyper-sollicités. « En urgence, ce qui est important, c’est de manager au mieux, d’accompagner les salariés qui sont en ce moment au charbon », ajoute la secrétaire générale des EdV. Surtout dans cette période de chaos aérien où les relations avec les fournisseurs comme avec les clients peuvent être tendues à l’extrême.

Renforcer l’attractivité

Comment renforcer l’attractivité des métiers, au cours des prochains mois ? « Nous devons rendre attractive l’entreprise vis-à-vis de ses collaborateurs, afin de fidéliser ou recruter, relève Valérie Boned. Il faut que les salariés soient intéressés à la vie de l’entreprise. »

« Nous négocions actuellement au niveau de la branche des accords, avec les partenaires sociaux, sur la participation, l’intéressement, le télétravail, la qualité de vie au travail, les minima salariaux. » Objectif : produire ensuite une sorte de mode d’emploi B2B, comme ce fut le cas pour l’Activité partielle de longue durée (APLD). 

Au sujet des salaires minima, deux catégories – A et B – sont repassées sous le Smic depuis la revalorisation de ce dernier. Afin de rectifier cette ineptie, les EdV sont en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de négociations annuelles obligatoires (NAO).

Autre sujet d’importance, la formation professionnelle, qui doit être encouragée sur des métiers en tension ou nouveaux. La montée en compétences constitue elle aussi un levier d’attractivité. 

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1 commentaire
  1. dominique dit

    Le problème est qu’après 2 ans de Covid, maintenant nous devons gérer des annulations ou modification de vols en pagaille, on a l’impression de travailler dans un service après vente. Ca rajoute beaucoup de stress et quand on quitte l’agence on pense toujours à nos dossiers. C’est un métier de plus en plus compliqué. Vendre une baguette de pain est beaucoup plus simple.

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