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Croisières thématiques : les affréteurs ont le mal de mer

La faillite de Taaj Croisières, cet été, est venue bousculer un marché déjà instable depuis la disparition de NDS Voyages il y a deux ans. Certains affréteurs y croient encore, d’autres jettent l’éponge.

C’est l’une des défaillances retentissantes de l’été 2014. Le 29 juillet, la liquidation de Taaj Croisières a refermé l’aventure débutée dans les années 1980 par l’ex-agence Taitbout Voyages. Baisse de la demande, mésentente avec Costa (qui fournissait le navire sur lequel Taaj déployait son concept), erreurs de gestion… : deux ans après celle de NDS Voyages, cette faillite provoque une nouvelle secousse dans le petit milieu des affréteurs de croisières maritimes à thèmes.« Il me semble que ces croisières sont sur le couchant », commente Hubert Debbasch, PDG de Terre Entière. Le TO est l’un des principaux acteurs du marché, mais sa saison 2014 est jugée mauvaise. « Nos clients aspirent à des voyages en petit groupe, et même les paquebots à taille humaine sont devenus trop gros pour eux », estime-t-il. En conséquence, il a décidé d’arrêter les affrètements maritimes en 2015. L’analyse n’est toutefois pas partagée par Rivages du Monde, qui a fait au contraire des croisières à thèmes en mer l’un de ses principaux axes de croissance. Le TO a affrété pas moins de 11 départs en 2014, pour atteindre les 5 000 clients maritimes contre 900 l’an dernier. Il comptait doubler la mise en 2015 en rachetant Taaj, mais la vente a été annulée in extremis, et le programme des affrètements restera donc identique à celui de cette année.

Des navires plus grands et des armateurs plus fiables

Pour porter ce développement, Rivages du Monde a repris une recette bien connue : monter des croisières en cobranding avec des partenaires (magazines, notamment) et appuyées sur la participation d’intervenants célèbres (animateurs TV, journalistes, chanteurs…). Le TO a aussi fait le choix d’un navire plus grand que ceux habituellement affrétés (700 pax), ce qui permet de « conserver des prix abordables », justifie Alain Souleille, PDG.

Si Terre Entière a toujours refusé d’évoluer dans ce sens, son concurrent Intermèdes a en revanche concédé un sacrifice cette année : organiser pour la première fois sa croisière à thème à bord du neoClassica de Costa Croisières, où ses clients ont côtoyé ceux de la compagnie italienne. « J’étais inquiet, mais le premier essai s’est très bien passé , explique Michel Olivier, PDG. Nous renouvelons donc l’expérience l’an prochain. » Pour le TO, l’objectif est clair : limiter au maximum les risques en choisissant « un armateur fiable », mais aussi en se contentant d’un seul affrètement par an, soit 400 passagers. Une goutte d’eau dans l’océan des croisières.

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