Comment la Côte d’Azur drague les touristes étrangers
Une mission de promotion vient de s’achever aux États-Unis, marché stratégique pour la Côte d’Azur. Une autre partira bientôt pour l’Asie.
La Côte d’Azur prépare la saison estivale et entretient ses liens avec les marchés internationaux. Une délégation de professionnels azuréens (hôteliers, institutionnels, voyages d’affaires…) vient ainsi d’effectuer une mission de promotion en Amérique du Nord. Avec, notamment, trois étapes aux États-Unis, clientèle historique de la Côte d’Azur.
La délégation s’est d’abord arrêtée à Washington, qui sera reliée en direct à Nice dès mai 2025 par United Airlines. Elle a ensuite organisé un workshop à Philadelphie, accessible en vol direct depuis l’été dernier. Enfin, un événement s’est tenu à New York, le bassin démographique de la Grosse Pomme représentant 25% des arrivées américaines sur la Côte d’Azur.
Une méthode aussi appliquée aux marchés émergents
Au total, l’aéroport Nice Côte d’Azur sera connecté aux États-Unis par 6 liaisons directes quotidiennes, assurées par 4 compagnies (Delta Airlines, United Airlines, American Airlines, La Compagnie), entre mai et octobre.
La tournée s’est achevée à Toronto (Canada), qui n’est pas reliée en direct, à la différence de Montréal, entre mai et octobre (Air Canada et Air Transat). A l’issue de ce déplacement outre-Atlantique, la délégation Côte d’Azur France Tourisme a rencontré 170 agences de voyages (loisirs et affaires) et une soixantaine de médias. Et si l’objectif était de consolider des marchés structurants, la méthode sera également appliquée aux nouvelles cibles de la région.
La Côte d’Azur attire plus d’étrangers que de Français
En effet, une mission de promotion semblable est en cours d’organisation pour le mois de juin et à destination du Japon et de la Corée du Sud. Des étapes sont prévues à Séoul, à Tokyo et à Osaka, à l’occasion de l’Exposition universelle de 2025. La Corée du Sud représente « un petit marché complémentaire pour le tourisme azuréen », selon l’office de tourisme. Mais son niveau qualitatif est « élevé » et les perspectives de croissances réelles.
« Les touristes Coréens présents sur la Côte d’Azur sont parmi les plus jeunes »… et dépensent beaucoup (environ 110 euros par jour). D’ici 2030, la Côte d’Azur espère générer 60 000 séjours coréens répartis sur l’ensemble de l’année. Quant aux visiteurs japonais, 30% de leur fréquentation bénéficie à la saison hivernale et ils sont encore plus dépensiers (150 euros par jour). Le potentiel du marché pourrait atteindre « les 60 000 séjours autour de 2026-27 » et jusqu’à 80 000 séjours à l’horizon 2030.
En 2024, les touristes étrangers représentaient 54% des visiteurs accueillis par la Côte d’Azur.
