Clermont-Ferrand sacrifié par Air France
L’aéroport, qui subit les effets des restructurations du hub de Régional, a perdu un tiers de son trafic en 2004.
Le temps des espoirs les plus fous est révolu pour Clermont-Ferrand. La chute de trafic de l’aéroport depuis trois ans sonne comme un échec. Initialement configuré comme un hub devant relier des villes moyennes de province en parallèle avec Lyon, Clermont a subi les effets de la restructuration de Régional, principal opérateur sur la plate-forme, à partir de 2001. Le rachat de la compagnie par Air France a été surtout défensif, à une époque où des concurrents européens étaient sur les rangs , regrette Jean-Michel Plasse, directeur de l’aéroport. Air France a tiré les conséquences du marché. Le hub perdait 30 ME par an et ne pouvait fonctionner efficacement, avec 25% de trafic local , ajoute Jacques Bankir, PDG de Régional.
Entre Lyon et Clermont, Air France a vite fait son choix. La plate-forme auvergnate est ainsi passée de 72 départs quotidiens en 2002 à 30 cette année ! Dans le même temps, Régional a augmenté son chiffre d’affaires de 35 à 40 % , assure Jacques Bankir. Il n’en reste pas moins que Clermont-Ferrand doit trouver des alternatives. La chute est stabilisée. Des contacts sont pris avec des low cost et nous souhaitons regagner 10 à 15 % de trafic d’ici cinq ans, grâce aussi au charter , conclut Jean-Michel Plasse.