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Campus Innovation Touristique : comment imaginer les plages demain ?

Comment rendre les plages attractives tout en les préservant, et alors qu’elles sont soumises au dérèglement climatique et à l’érosion ? Des pistes de réflexion ont été données lors du troisième Campus de l’Innovation Touristique.

« Sans plage, pas de tourisme ! » : c’est le cri d’alarme lancé par huit experts, réunis autour du thème « Occitanie, la plage demain ? », lors du troisième Campus d’Innovation Touristique (CIT), organisé au Cap d’Agde, les 10 et 11 décembre. Difficile de répondre au double enjeu de rendre la plage attractive tout en la préservant, sur fond de dérèglement climatique et d’érosion. « L’année 2019 a été un tournant, constate Alain Combres, adjoint de direction à l’Office de tourisme de Gruissan. Nos plages ont été moins attractives en haute-saison, alors que nous nous attendions à des records de fréquentation. La canicule ne fait plus recette au bord de la mer. »

Il ajoute : « le mois de juillet est désormais considéré comme un mois de courts séjours et non plus comme un mois de grandes vacances ». D’où la nécessité de revoir l’aménagement des plages, qui attirent davantage de vacanciers en mars et à la Toussaint, sur les ailes de saison, en raison d’une température plus douce. « Cela suppose une autre exploitation », constate Alain Combres.

Etalement des activités toute l’année

Les professionnels ont insisté sur le détachement de l’hyper-saisonnalité et sur l’étalement des activités pendant toute l’année. Le rythme des activités peut également suivre un autre rythme tout au long de la journée, avec un pic le matin et un pic le soir, « à l’espagnole », pour éviter les grosses chaleurs de l’après-midi.

L’érosion des plages, liée aux tempêtes et à la montée du niveau de la mer, constitue également un risque réel pour la côte languedocienne. Différentes solutions ont été évoquées pour freiner le phénomène : des dunes plantées d’arbres, des végétalisations avec des espèces méditerranéenne adaptées à la sécheresse, un tiers de la surface des plages sanctuarisé, des digues parallèles au littoral pour favoriser le réensablement…

A l’horizon 2040, les professionnels prônent également un aménagement urbain près des plages plus « frugal », plus qualitatif et plus petit. A leurs yeux, la multiplication de lieux polyvalents, ou tiers-lieux, qui rassemblent touristes et habitants, est aussi une bonne solution à retenir.

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