Bravofly appuie sa croissance sur les low cost

L’européen Bravofly défend mordicus son modèle d’agence de voyages en ligne, avec un certain succès. Ce spécialiste des compagnies à bas prix a triplé ses ventes tricolores en 2008, à 30M E. « Même si les internautes français ne nous connaissent pas forcément, nous sommes compétitifs sur les comparateurs de prix », souligne Maria Teresa Rangheri, directrice marketing.

UN PROGRAMME DE FIDÉLITÉ À L’AUTOMNE

Les trajets low cost les plus réservés par nos compatriotes sont au départ de Paris, et à destination de l’Espagne, de l’Italie et du Portugal. À son échelon européen, Bravofly annonce un volume d’affaires de 130M E l’an passé, contre 71M en 2007. Et la crise continue de lui donner des ailes, puisque ses ventes poursuivent une croissance musclée.

Né en Italie en mai 2004, le site annonce un taux de conversion (look to book) de 2 % environ. Certains internautes s’en servent, pour ensuite réserver en direct sur le Web d’une compagnie low cost. Objectif, économiser les 14 E de frais de dossier par billet A/R que facture le pure player. Conscient du risque d’être utilisé comme un comparateur, et de subir un manque à gagner, la direction avance plusieurs arguments afin de retenir le client dans ses mailles. Son vaste choix de compagnies aériennes low cost a jeté les bases de son modèle économique. Au fil des ans, des hôtels, des locations de voitures, des guides au format PDF ont diversifié ses onglets. Dernier atout : son centre d’appels téléphoniques de 70 personnes, dont 15 parlent français. Avec la maturité croissante des cyber-acheteurs, mieux vaut redoubler d’ingéniosité pour maintenir le cap. Dont acte. « Nous allons créer un programme de fidélité au cours de l’automne », explique Maria Teresa Rangheri. Ce sera sans doute un levier pour séduire un peu plus les voyageurs d’affaires. Déjà, 30 % des clients se déplacent pour des raisons professionnelles. Sur Bravofly.fr, 45 % de l’ensemble des clients achètent un seul billet.