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Birmanie : les visas touristiques de nouveau délivrés

Après deux ans de fermeture, les demandes pourront à nouveau être déposées à partir du 15 mai. Mais des activistes appellent les voyageurs à boycotter le pays pour ne pas financer la junte.

Les touristes pourront de nouveau déposer à partir de la semaine prochaine des demandes de visas pour se rendre en Birmanie après plus de deux ans de fermeture. Mais des activistes appellent les voyageurs à boycotter le pays pour ne pas financer la junte.

Les demandes seront autorisées « à partir du 15 mai », a indiqué jeudi le Global New Light of Myanmar. Le journal, contrôlé par le régime militaire, n’a pas donné de détails quant à l’arrivée des premiers visiteurs.

Après des décennies d’isolement, la Birmanie s’est ouverte aux touristes à partir de 2011. De grands groupes hôteliers ont investi, à l’image du français Accor toujours présent, et le seuil des quatre millions de visiteurs a été dépassé en 2019. 

A partir de mars 2020, le pays s’est fermé pour tenter d’endiguer les cas de contaminations par le coronavirus. 

La Birmanie coupée du monde

Il s’est retrouvé encore plus coupé du monde après le coup d’État du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi.

Depuis, l’économie birmane a sombré dans le chaos.

La monnaie locale, le kyat, s’est effondrée par rapport au dollar, l’accès aux distributeurs de billets et aux bureaux de change est très difficile par endroits et les coupures de courant sont fréquentes dans les grandes villes.

Les généraux mènent une répression sanglante contre leurs opposants. Plus de 1800 civils ont été tués par les forces de sécurité depuis le putsch et plus de 13000 arrêtés, selon une ONG locale. L’ONU dénonce de « probables crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».

Des milices ont pris les armes contre l’armée et les violences ont fait des centaines de milliers de déplacés, selon les Nations unies. « Même si les visiteurs étrangers évitent les hôtels et les moyens de transport appartenant aux militaires ou à leurs associés, ils financeront quand même la junte par le biais des frais de visas, d’assurances et de taxes », a mis en garde l’ONG Justice for Myanmar, sollicitée par l’AFP. 

« Nous appelons tous ceux qui envisagent de passer des vacances en Birmanie à boycotter le pays ».

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