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Baromètre Agence Savoie Mont Blanc : les skieurs habitués seront au rendez-vous

Selon le baromètre de l’Agence Savoie Mont Blanc (ASMB), les Alpes françaises attirent touristes français et étrangers… malgré de nombreuses incertitudes liées au contexte économique.

Comme chaque année, l’ASMB a dévoilé les résultats de son baromètre qui sondent les intentions de départ des Français et des principales clientèles européens habitués des sports d’hiver. Et, comme de nombreux observateurs du tourisme, l’agence perçoit la prudence du marché, entre inflation galopante et contexte géopolitique incertain.

Néanmoins, la montagne demeure une valeur sûre. « 9 habitués sur 10 ont l’intention de séjourner en montagne cet hiver », indique Christelle Ferrière, directrice générale adjointe de l’ASMB. Les intentions sont équivalentes dans les marchés étrangers interrogés (Belgique, Suisse, Allemagne…), sauf au Royaume-Uni, où les conséquences de la crise économique inquiètent plus la population. Hormis cet élément négatif – la clientèle britannique est l’une des plus contributrices dans les Alpes françaises en hiver – les intentions de départs en France et en Europe sont « semblables » à celle de l’hiver dernier, considéré comme un « bon millésime ».

Le ski alpin au cœur du modèle économique

Ceux qui n’ont pas encore réservé leur séjour, c’est-à-dire la majorité des personnes interrogées – le cœur de commercialisation des produits hivernaux en montagne se situant au début de l’automne – patientent par crainte d’une baisse de leur pouvoir d’achat, mais aussi pour des raisons liées à la crise environnementale, ou géopolitique en Ukraine. « Les craintes liées au Covid sont reléguées au quatrième rang », se réjouit Christelle Ferrière.

C’est bien le ski alpin (66% des sondés) qui demeure la motivation principale des clientèles des Alpes françaises en hiver, même si la randonnée ou encore la gastronomie gagnent du terrain dans l’esprit des futurs vacanciers. C’est d’ailleurs pour satisfaire cette demande d’activités hors-ski que l’ASMB a noué un partenariat avec Alentour, la plateforme de distribution d’activités portée par la Banque des Territoires.

Plus de 1 200 offres d’activités disponibles sur le territoire de Savoie Mont-Blanc, qui couvre plus de 110 stations de montagne, sont donc référencées sur Alentour. La plateforme, elle, a également mis à disposition sa technologie pour que l’ASMB puisse, elle aussi, distribuer ces activités sur son site Internet. Un rôle de « facilitateur » que l’agence de promotion institutionnelle s’emploie aussi à jouer sur le volet « transports », l’un des plus stratégiques pour les professionnels dans la perspective d’une transition durable de l’activité en montagne.

Transport : un nouvel outil multimodal

En effet, « le transport est à l’origine de 70% des émissions de carbone » d’un vacancier en montagne l’hiver, selon Christelle Ferrière. Et si l’offre ferroviaire tend à augmenter, la problématique du dernier kilomètre demeure. L’ASMB va donc bientôt déployer sa propre plateforme de réservation de transport, baptisée Savoie Mont Blanc Express. Un outil qui proposera des trajets porte-à-porte combinant plusieurs moyens de locomotion (avion, train, navettes…) et intégrant cette problématique du dernier kilomètre.

En quelques clics, l’utilisateur pourra accéder aux différentes solutions qui lui sont offertes depuis sa ville de départ. A chaque fois, le comparateur fera apparaître, en tête de liste, la proposition « la moins carbonée ». Un produit rendu possible grâce à la technologie d’Antidots, une start-up savoyarde, qui a notamment convaincu la SNCF d’intégrer sa solution.

Enfin, l’ASMB reconduit son opération « Ski M’arrange ». Avec des offres répondant à ceux qui veulent arriver en décalé, profiter de courts séjours ou qui font attention à leurs budgets, l’opération veut générer du business lors de moments moins fréquentés, et conquérir de nouvelles cibles. Un dispositif qui a généré 6 millions d’euros de chiffre d’affaires l’hiver dernier, et qui a séduit 14 partenaires pour cette troisième édition, contre 4 lors de la première.

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