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Air France ne renégociera pas avec le Snav

Christian Boireau, directeur général d’Air France chargé du service commercial France, répond aux agitations, après l’accord signé avec le Syndicat national des agences de voyages (Snav) le 23 juillet dernier.

Où en êtes-vous de l’application de l’accord signé avec le Snav ?

d Le principe de la tenue de commissions paritaires techniques avec les instances du Snav est acquis. Ces réunions devraient permettre de discuter d’éventuelles modifications dans les modalités d’application de l’accord et de résoudre les problèmes liés aux aspects techniques du nouveau type de rémunération, comme l’informatique ou les GDS…

Etes-vous prêt à retourner à la table des négociations pour tenir compte du conflit interne qui agite actuellement le Snav ?

d Il est absolument hors de question de remettre cet accord sur la table. Légalement, nous aurions tout à fait été en droit de faire une application pure et dure de la clause de revoyure, en passant au nouveau système de frais de dossier dès janvier 2005. Au lieu de cela, nous avons fait preuve de bonne volonté. Nous avons annoncé très en avance notre souhait de changer notre politique de rémunération pour laisser aux agences le temps de s’y préparer. Nous avons aussi joué la carte de la concertation en acceptant de repousser au 1er avril l’entrée en vigueur du nouveau système. Nous serons ainsi l’une des dernières compagnies européennes à abandonner le principe de la commission de base. Ceux qui râlent maintenant ont déjà eu tout loisir de s’exprimer. Les querelles internes au Snav ne pourront en aucun cas ralentir le calendrier.

Que pensez-vous des récriminations des agences Internet qui accusent Air France de concurrence déloyale ?

d En préambule, je rappelle que l’accord précédent, qui avait débouché sur une baisse de 7 % à 4 % de la commission aux agences en ligne, n’a jamais été appliqué, ce qui démontre notre bonne volonté. Les frais de 5 E que percevra Air France sur son propre site [pour les court et moyen-courriers avec achat en ligne, ndlr] et pointés par les agences Internet, se combinent en fait à plusieurs nouveaux tarifaires. La rémunération moyenne sera en réalité beaucoup plus élevée. De plus, les agences Internet finalisent 20 à 40 % de leurs dossiers de réservation par téléphone. Rien ne les empêche donc d’appliquer les frais correspondants, beaucoup plus élevés [7 à 40 E par billet, ndlr]. C’est ce que nous ferons pour nos ventes directes.

Où en êtes-vous des problèmes liés à l’harmonisation des taux de TVA et à la préparation des GDS ?

d Le plan d’accompagnement de deux ans [1 E versé aux agences sur chaque billet vendu et 1 E supplémentaire pour les billets long-courriers, ndlr] sera complété par une contribution de 0,75 E sur les vols intérieurs la première année et 0,5 E la deuxième, pour compenser justement en partie la différence de TVA. Dans d’autres pays européens, les deux taux ont été alignés et il y a bon espoir de parvenir à quelque chose en France. C’est le Snav qui suit ce dossier… Concernant les GDS, ils ont tous affirmé qu’ils seraient prêts, et ce dès le 8 juillet, car ils s’étaient préparés à une application au 1er janvier 2005. Ils ne s’attendaient pas à avoir trois mois de délai !

Comment allez-vous communiquer sur le changement de rémunération ?

d Une campagne de communication conjointe Snav/Air France, financée par Air France, sera lancée fin février-début mars. Nous privilégierons une campagne de proximité auprès des agences par le biais d’envois de fax et de fiches d’information. Il n’y aura pas de communication grand public à grande échelle, mais tous les clients concernés seront informés.

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