Air Caraïbes transforme l’essai et joue la carte des agences

Air Caraïbes s’est fait une place au soleil. Un an après avoir lancé des vols long-courrier au départ de Paris, la compagnie détient maintenant une part de marché proche de 20 % sur le trafic France-Antilles, bien au-delà de son objectif initial qui était de 14 %.

Toujours ponctuelle

Notre taux de remplissage moyen est de 77 % en 2004, avec des pointes à 92 % en juillet-août, où nous avons dépassé Air France, précise Jean-Paul Dubreuil, PDG d’Air Caraïbes. Cette bonne performance a été atteinte grâce à une utilisation très efficace des deux Airbus A330-200, avec lesquels le transporteur assure dix vols hebdomadaires vers Pointe-à-Pitre et vers Fort-de-France.

En basse saison, nous desservons les îles en tournante et nous prêtons nos avions pour des affrètements, ce qui nous permet d’atteindre 5 500 heures de vol par an et par avion, poursuit Jean-Paul Dubreuil. Le fait de décoller d’Orly est aussi très avantageux pour la compagnie, qui maintient ainsi une très bonne ponctualité, même si les préacheminements en TGV au départ de la province française sont impossibles.

Rendez-vous en mars pour le taux de commission

Air Caraïbes se félicite d’une bonne répartition entre sa clientèle TO (20 à 25 % des capacités avec notamment le Club Med et Exotismes), la clientèle affaires (10 %) et les passagers antillais. La compagnie joue la carte des agences, qui assurent 80 % de ses ventes. Nous avons besoin des réseaux. Concernant la fin des commissions, nous allons observer ce que va faire Air France en matière tarifaire avec attention et nous prendrons notre décision en mars, sans précipitation, conclut Jean-Paul Dubreuil.