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70% des agences disent non à la brochure payante

Selon une récente enquête du Snav, les distributeurs sont contre l’idée d’une brochure à 1€. Pourtant, certains producteurs interrogés à la même occasion pensent que c’est une piste d’avenir.

En février dernier, le syndicat a mené une double enquête, auprès des distributeurs, puis des producteurs. Conclusions : 70% des 83 agences indépendantes et réseaux interrogés disent non à la brochure à 1€ (contre 25% de oui). Les agences craignent de perdre des clients, et pensent qu’elles devront mettre la main à la poche pour l’éviter. Surtout, elles estiment que les voyagistes veulent ainsi faire payer au grand public leur mauvaise gestion des approvisionnements. Ce serait donc aux producteurs de revoir leur copie et leurs façons de travailler.

Pierre Surot, secrétaire du conseil exécutif des producteurs au Snav, ne leur donne pas complètement tort : « Les distributeurs reçoivent trop de brochures. Un certain nombre de TO en envoient à des points de vente qui n’en veulent pas. » Il y a toutefois un peu moins de gaspillage que par le passé : 25% des distributeurs constatent une baisse des demandes de brochures grâce à Internet. Mais 50% disent au contraire « pas vraiment » .

Le Snav a eu la bonne idée d’interroger, dans la foulée, les voyagistes. Ont répondu entre les mois de mars et d’avril 44 entreprises, qui représentent en cumulé 11 millions de brochures, sur environ 100 millions en France. 32% sont en approvisionnement automatique, et ce, sur la base du chiffre d’affaires réalisé les années précédentes. 53% des voyagistes estiment que le nombre d’exemplaires livrés est en baisse, ce qui diffère un peu du ressenti des points de vente. Autre constat : 60% n’utilisent pas de papier recyclé ou certifié FSC, notamment en raison du surcoût qu’il induit. Et seulement 16% des équipes commerciales sont sensibilisés aux coûts et à la gestion des brochures. « C’est un peu regrettable. »

Une autre conclusion retient encore plus l’attention : « Plusieurs TO interrogés pensent que l’avenir est aux brochures papiers payantes ».

Fort de cette enquête croisée, la Commission tourisme durable veut participer activement aux échanges « qui semblent indispensables entre distributeurs et producteurs ». Dont acte, puisque ses membres vont bientôt rendre visite à Logimail, afin de mieux comprendre le circuit des catalogues et sa traçabilité.

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