Voyages-sncf.com annule son partenariat avec Airbnb
Face à l’indignation des hôteliers, la filiale de la SNCF fait marche arrière et stoppe sa collaboration avec Airbnb. Elle maintient en revanche ses accords avec Ouicar et Kidygo.
C’est un partenariat mort-né. Mardi 15 décembre, en milieu d’après-midi, après plusieurs heures émaillées de vives réactions du côté des hôteliers, Voyages-sncf.com a annoncé l’arrêt de sa coopération avec Airbnb.
Les hôteliers obtiennent gain de cause
"Face à l’incompréhension créée par la promotion ponctuelle de Voyages-sncf.com avec Airbnb, Voyages-sncf.com a décidé d'arrêter l'opération en cours et de prendre le temps du dialogue avec l’ensemble des professionnels de l’hôtellerie afin d’analyser les conditions dans lesquelles les nouveaux modèles d’économie collaborative peuvent contribuer à la relance du tourisme en France", explique la filiale de la SNCF dans un communiqué.
Une décision dont se félicitent les représentants de l’hôtellerie (Umih, Synhorcat, GNC), reçus mardi par Franck Gervais, directeur général de voyages-sncf.com et François Bitouzet, directeur de la communication.
Voyages-sncf.com confirme ses accords avec Ouicar et Kidygo
Si Voyages-sncf.com renonce, au moins provisoirement, à s'associer avec Airbnb, l'entreprise entend bien poursuivre ses partenariats avec deux autres acteurs de l'économie collaborative, annoncés en début de semaine.
Ainsi, à l’achat d’un billet de train, le client se verra proposer de louer sa voiture via Ouicar, start-up de location de voitures entre particuliers. Par ailleurs, grâce à la collaboration avec Kidygo, le voyageur pourra accompagner un enfant seul en échange du paiement de son billet de train.
La polémique remonte au vendredi 11 décembre avec l’envoi d’un mail aux clients de Voyages-sncf.com annonçant le partenariat avec la plate-forme de location de logements entre particuliers. Ni les hôteliers, ni la presse n’avaient alors été avertis. La mention d’un billet aller-retour offert pour toute première location réalisée via Airbnb avait particulièrement fait réagir. Interrogé, Voyages-sncf.com assure que c’est la société américaine qui devait financer ces trajets offerts.
