Thomas Cook France présente son projet de restructuration
La direction générale de Thomas Cook France a présenté hier un plan de restructuration qui prévoit une réduction de 10% des objectifs, soit environ 200 personnes. Une vingtaine d’agences pourraient être touchées par ces mesures.
C’est hier au cours d’un Comité Central Extraordinaire que la direction générale de Thomas Cook France a présenté au personnel son projet de restructuration. Celle-ci est rendue nécessaire par « l’érosion progressive du chiffre d’affaires et de la rentabilité de la société, jumelée à une hausse des coûts fixes qui a entraîné une chute de son résultat ». Pour l’année 2003-2004, Thomas Cook France enregistre une perte de 6,2 millions d’euros.
Les principaux axes de la stratégie présentée concernent la clarification des positionnements des marques de tour operating du groupe, l’amélioration de la productivité et des compétences du réseau intégré, la confirmation du développement de la franchise (avec un objectif de 300 points de vente concessionnaires en 2007), le développement d’alliances afin de se positionner de manière favorable dans les négociations avec les partenaires et d’élargir la distribution de la marque Neckermann, l’amélioration de la cohérence de la distribution via Internet en créant deux sites distincts (Thomascook.fr et Neckermann-voyages.fr). Enfin, l’intensification des synergies avec les autres structures du groupe Thomas Cook en Europe dans le tour operating.
Pour renouer avec la compétitivité, ce plan prévoit une réduction globale des effectifs de l’ordre de 10% qui devrait affecter environ 200 postes, dans le réseau de distribution, les cellules de tour-perating et les structures du siège.
Une vingtaine d’agences pourraient être touchées par ces mesures, certaines pouvant faire l’objet de relocalisations, d’autres de fusions ou de cessions. Et celles dont les ratios de rentabilité ne sont pas conformes à la moyenne du réseau, pourraient être amenées à fermer. L’agence de l’avenue de l’Opéra, ex Planète Havas, serait en particulier dans le collimateur.
Pour pouvoir bénéficier à court terme des synergies et de l’expertise de la filiale Thomas Cook en Belgique, les structures de tour-operating, aujourd’hui basées à Noyelles sous Lens, pourraient faire l’objet d’un regroupement sur le site de Lille ou chez Thomas Cook Belgique à Gand.
Certains services du siège pourraient être externalisés, tels que les plateformes de réservations téléphoniques ou certaines fonctions du service relations clientèles
Pour faire face à la croissance forte des ventes en ligne, la direction Internet se verrait affecter des ressources supplémentaires.
« Malgré l’extrême difficulté que représente la mise en place de ces mesures et l’impact qu’elles pourront avoir sur l’emploi, cette réorganisation est nécessaire pour pouvoir assurer la pérennité de l’entreprise et lui permettre de s’adapter rapidement aux évolutions majeures du marché » a déclaré la direction.
« Cette proposition de réorganisation doit permettre à Thomas Cook de conserver sa place de leader de la distribution de voyages de loisirs et de se positionner rapidement dans le trio de tête du Tour-operating en France ».
