Ryanair se laisse embarquer par Google
La compagnie irlandaise a signé avec le comparateur aérien de Google, qui devra convaincre d'autres vendeurs de vols secs pour parvenir à une certaine exhaustivité.
C’est désormais officiel : Google Flight Search accède à l’inventaire de Ryanair.
ITA Software, la société que le géant de Mountain View a racheté en 2010 pour créer son comparateur aérien, l’a officialisé sur son blog britannique mercredi 22 janvier, à travers un post signé de David Robles Fosg, en charge des partenaires dans le voyage.
Autrement dit, les vols de la low cost irlandaise sont ou seront tous disponibles via Flight Search, qui est développé en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et au Canada.
La compagnie irlandaise ressort effectivement dans les résultats de recherche. Suite notamment à une demande de vols entre Marseille et Londres, le vol aller s’affiche, puis le retour. Reste à l’internaute le soin de réserver sur Ryanair, en cliquant sur un lien sponsorisé :
Toujours en gestation
Flight Search est toujours en cours de développement, plus encore que son équivalent hôtelier Hotel Finder.
Pour l’heure, Google a signé avec plusieurs compagnies aériennes. Dans la liste non exhaustive que son siège parisien nous a communiquée figurent, notamment, les transporteurs suivants : American Airlines, Air France, Air Berlin, Air Canada, Aeromexico, Alitalia, British Airways, Delta AirLines, Iberia, Transavia, KLM, Lufthansa, Air Transat, United, US Airways et Vueling.
D'après nos recherches, les vols d'EasyJet s'affichent dans la solution, mais sans lien sponsorisé.
Les agences de voyages en ligne, qui voient parfois dans cette technologie un moyen pour les compagnies aériennes de les court-circuiter, semblent plus difficiles à convaincre. Pour l’instant, le géant de la recherche cite les OTAs suivantes parmi ses partenaires : Rumbo, Bravofly, BudgetAir, Unister (fly.co.uk, vol24.fr, vuelo24.es, vlucht24.nl, volo24.it). Concernant le marché français, Go Voyages n'en fait pas partie, par exemple.
Rapide et épuré, le comparateur du groupe américain doit poursuivre le développement de son inventaire, et le rendre facile d'accès, notamment depuis les terminaux mobiles. Sans trop perdre, dans le même temps, des recettes publicitaires du côté d'acteurs du voyage qui le considèrent, désormais, comme un concurrent.
