MSC Croisières met de l’ambiance dans ses cabines
Comme Costa l’an dernier, la compagnie italo-suisse a dépoussiéré ses catégories de cabines. Résultat : une segmentation en quatre "ambiances", qui devrait pousser les paniers moyens à la hausse.
Exit les 17 catégories de cabines qui segmentent jusqu’à présent les croisières de MSC. A partir de l’hiver prochain, la compagnie a décidé de réorganiser son offre autour de quatre grandes "ambiances", pour un total de onze catégories tarifaires.
L’initiative rappelle évidemment celle prise par Costa l’an dernier, qui a également "nettoyé" sa grille de catégories pour simplifier et mieux marketter le produit. "La croisière est désormais une expérience de vacances à part entière, donc on ne veut plus vendre les cabines selon le pont sur lequel elles sont mais on veut proposer une prestation de loisirs complète, dont la cabine n’est qu’une composante", explique Erminio Eschena, le DG France de la compagnie.
Bella, Fantastica, Aurea et Yacht Club
En entrée de gamme, l’ambiance "Bella" promet d’offrir les services de base, en ciblant les jeunes et les "clients sans fioritures". Un cran au dessus, l’ambiance "Fantastica" donnera accès à des cabines réputées "meilleures" (en termes d’emplacement, de vue, etc.) et surtout à une gamme de services dont la possibilité de modifier sa réservation, le petit-déjeuner gratuit en cabine, le room-service disponible 24h/24 ou 50% de réduction sur les cours de sport.
En version bien-être, l’ambiance "Aurea" combinera le forfait all-inclusive boissons et un package Spa offert à chaque passager, des produits de soins en cabine ou encore l’embarquement prioritaire. Enfin, sur le haut de gamme, le MSC Yacht Club inclut des suites de grand confort, les services de majordome et de conciergerie, les déjeuners et diners au restaurant privé, le all-inclusive boissons, l’embarquement et débarquement prioritaire, etc.
18% de progression des ventes à date
"Cette évolution repose sur l’idée que le contenu, l’expérience que nous voulons mettre en valeur, vont attirer une clientèle nouvelle, mais aussi contribuer à mieux fidéliser nos passagers, les encourager à upgrader leur prestation", explique Erminio Eschena. Et donc, mécaniquement, "améliorer le yield de la compagnie", reconnaît-il aussi, sans donner de précision chiffrée sur les effets attendus en matière d’augmentation du panier moyen.
Après avoir accueilli 130 000 passagers français à bord de ses navires en 2012 (+31% par rapport à 2011), la compagnie compte approcher cette année la barre des 150 000 clients. "Cela correspondrait à une progression de 15 à 18%, commente Erminio Eschena. Mais à date, nous sommes déjà autour de +18%. Donc nous dépasserons peut-être nos prévisions, ce qui avait été le cas l’an dernier". Le contexte économique l’incite néanmoins à la prudence. "Je pense que la situation va devenir plus délicate et que notre rythme de progression va commencer à se stabiliser", ajoute-t-il.
