Mexique : le Français relâché, quelles conséquences pour le tourisme ?

Enlevé dimanche par un commandé armé, le ressortissant français a finalement été relâché lundi, ainsi que le Mexicain qui avait lui aussi été pris en otage. Pour le moment, aucune information n’a été communiquée sur son état de santé, ni sur les conditions de sa libération. Si l’heure est au soulagement suite à ce dénouement favorable, l’inquiétude se porte à présent sur les possibles conséquences de cet incident sur l’activité touristique pour la destination, qui se serait bien passée de ce coup de projecteur. L’enlèvement a en effet eu lieu dans une région touristique du centre du Mexique, le parc national situé au pied du volcan Nevado de Toluca, un lieu très prisé des campeurs, randonneurs et marathoniens, mais aussi connu pour être sillonné par des criminels. La zone fait partie de la municipalité de Zinacantepec, à 80 km à l’est de Mexico. Elle est cartographiée en jaune (vigilance renforcée) par le Quai d’Orsay. A l’échelle du pays. La situation sécuritaire est en effet variable selon les Etats, ainsi que le détaille le site du ministère des Affaires étrangères, qui rappelle les précautions à prendre. 

« Se limiter aux circuits touristiques traditionnels »

Le Quai d’Orsay recommande notamment aux voyageurs “de se limiter aux circuits touristiques traditionnels suggérés dans les guides, par les hôtels ou les agences de voyages, d’informer une personne proche de son itinéraire et de lui donner régulièrement des nouvelles”, mais aussi “d’exclure le camping sauvage (quelle que soit la région, y compris dans les véhicules aménagés à cet effet) et les campings non gardés.” Selon plusieurs sources concordantes, c’est la première fois qu’un ressortissant français est enlevé au Mexique, souligne l’Afp, et ce alors que près de quarante millions de touristes ont séjourné dans le pays en 2017, un record. Mais la vigilance doit rester de mise, dans un contexte de hausse de l’insécurité. Entre janvier et octobre, 1.690 personnes ont été enlevées au Mexique, un chiffre en hausse de 37,7% par rapport à la même période de 2018, selon les chiffres de l’association mexicaine Alto Al Secuestro. La violence et l’insécurité sont deux des principaux problèmes que doit résoudre le gouvernement du président Andres Manuel Lopez Obrador, qui achèvera le 1er décembre la première année de son mandat.