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Les « low costers » sortent du bois

Alors que le Club des entreprises low cost, dont Transavia et HotelsF1 sont membres, vient de faire son coming-out médiatique, Plein Vent Voyages se décide enfin à revendiquer son positionnement de TO à bas coût.

Haro sur Ryanair ! Lassées « d’être caricaturées » par les « provocations » de Michael O’Leary, le tempétueux patron de la compagnie aérienne irlandaise, une quinzaine d’entreprises françaises se revendiquant low cost viennent de sortir du bois. Réunies sous la bannière d’un Club des entreprises low cost créé en février dernier, et qui compte deux enseignes du tourisme, Transavia et HotelsF1 (groupe Accor), elles ont organisé la semaine dernière leur première conférence de presse. Une opération séduction d’abord destinée, donc, à se démarquer des pratiques de Ryanair. « Nous payons nos impôts et nos cotisations sociales et nous appliquons les conventions collectives », insiste à ce propos le publicitaire Jean-Paul Tréguet, co-président du Club. Mais ces entreprises revendiquent aussi leur rôle économique, assurant qu’en faisant « baisser les prix », elles « restituent du pouvoir d’achat » au consommateur, un argument censé faire mouche en cette période de crise. Et elles représentent « 300 000 à 500 000 emplois en France », ajoute l’économiste Pascal Perri, également co-président. La preuve avec les enseignes à bas prix du groupe Accor : « Nous avons environ 5 000 salariés en France », explique Franck Pruvost, DG pour les marques HotelF1 et Etap Hotel France (qui sera bientôt rebaptisée Ibis Budget). Nous ouvrons une dizaine d’établissements chaque année. »

EN ATTENTE DE NOUVELLES SIGNATURES

Pour le Club, la stratégie des entreprises low cost repose en priorité sur la simplicité de l’offre, en ne proposant que des produits de base qui rejettent le superflu. À ce titre, elles espèrent donc attirer prochainement de nouvelles signatures. Dans le tourisme, easyJet est décrite comme ayant le profil de l’emploi, même si l’esprit d’indépendance de la compagnie britannique rend peu probable son adhésion. Et du côté des TO ? Plein Vent Voyages sera peut-être le premier à franchir le pas. Le voyagiste a en tout cas choisi d’assumer désormais pleinement son étiquette low cost. « Nous faisons du petit prix depuis toujours, mais le moment est venu de revendiquer haut et fort que nous sommes un TO d’entrée de gamme », lance Joost Bourlon, PDG. La nouvelle stratégie de communication du voyagiste joue donc à fond cette carte, y compris en utilisant « le ton cash et décomplexé des low cost aériennes », explique Serge Laurens, le directeur de la communication et du marketing de Fram (dont Plein Vent est la filiale depuis trois ans), qui a piloté ce dépoussiérage d’image. « On vise la clientèle des employés, des commerçants, une population touchée de plein fouet par la crise, reprend Joost Bourlon. Aujourd’hui, les gens n’ont pas peur d’acheter pas cher. » À condition que petit prix ne rime pas avec mauvaise qualité…

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