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L’édito de Dominique Gobert : en attendant Godot…

Autres temps, autres mœurs. Comme tous les mardis depuis le début de cette crise sanitaire, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire au tourisme, faisait le point sur la situation touristique et sur cette « relance » tant attendue…

« 1936 a été l’année de la conquête des congés payés, 2020 sera la conquête sanitaire pour conquérir notre droit aux vacances », s’est-il envolé lyriquement, alors que pour le moment, sans vouloir me gausser, on se croirait plutôt sur la ligne Maginot… Mais bon, au moins sur la ligne Maginot, y’avait des troufions en bandes molletières et des masques à gaz. Dans mon confinage campagnard, à un peu plus d’une centaine de kilomètres de la capitale, les masques sont toujours aussi rares.

Pas grave, on déconfine. On pense même très sérieusement à ces vacances, diable n’est-on pas déjà à la mi-mai (et fais ce qu’il te plait, c’est pas encore trop à l’ordre du jour), mais il va falloir relancer.

L’édito de Dominique Gobert : désolé, c’est encore moi !
Dominique Gobert, éditorialiste

Ça me fait penser, je ne sais absolument pas pourquoi à cette pandémie (sic et totalement avenu), qui a frappé le monde entre 1968 et 1970. C’est pas si loin que ça, quand même, cette grippe de Hong Kong désolé, ça vient encore de la Chine) qui a causé la mort de plus d’un million de braves gens à travers le monde, environ 31.000 rien qu’en France.

Je sais, 1968, c’était la grande révolte, pas celle de 1936, cher Monsieur le Ministre, mais quand même. A cette époque, j’étais encore un ado légèrement attardé, mais de ce côté-là, rien n’a changé. En revanche, je n’ai pas souvenir que cette saleté ait provoqué une crise mondiale, attaquant toute une économie. Et pourtant, la recherche médicale n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui !

A l’époque, une fois de plus, on a fustigé les voyages en aéroplane. Normal, le tourisme commençait à se développer. Mais je n’ai aucun souvenir que les frontières aient été clôturées, que les confinages aient été instaurés…

C’était une digression qu’il me plait ici de vous narrer.

Fort opportunément (ou pas), La Covid-19, parce que nos éminents académiciens et c’est authentique ont décrété que « cette « virus était à féminiser change la face du monde, tel le naseau de Cléopâtre qui, s’il eut été plus court… et vous connaissez la suite.

Or donc, la face du monde et du tourisme, selon quelques éminents penseurs, dont mon ami Jean-François Rial, devrait radicalement changer.

Pour notre ministre du Tourisme, en revanche, on ne change pas grand-chose, on « relance » !

D’accord. A coup si j’ai bien compris, de milliards d’euros (ou de dollars) pour reconquérir la clientèle… Et le droit aux vacances ?

Certes, mais comme le dit Rial, peut-être faudrait-il songer aussi aux nouveaux modes de « vacances » auxquels chaque citoyen du monde a droit ?

Relancer le tourisme, c’est aussi un droit fondamental mais comment, alors que j’écris ces lignes en ne sachant absolument pas de quoi demain sera fait. Et je mets au défi les têtes pensantes de toute la planète d’en avoir la moindre idée.

C’est super de mettre en valeur nos belles régions françaises, que ce soit le Nord ou le Sud, mais dans un petit mois, début traditionnel des premiers « congés payés », un habitant de l’Alsace ou de la Lorraine pourra-t-il aller chercher un coin d’ombre du côté de la Méditerranée ? Entre Strasbourg et Cassis, il y a plus de 100km, n’est-il pas ?

A moins que nous disposions tous de ces Ausweis dérogatoires en cochant la case « droit aux vacances » ?

En attendant Godot… Pardon, un vaccin !

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1 commentaire
  1. Dominique Gobert dit

    Pardon et merci à mon ami monsieur l’abbé, Michel-Yves, ce n’est pas Hamlet mais Richard le troisième qui voulut échanger son royaume pour un vieux canadien!
    Le problème reste cependant le même : être ou ne pas être!

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