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Le e-ticket prend du retard

Passer au tout électronique est un pari économique long et difficile. Seul un billet d’avion sur trois est dématérialisé, selon l’Association internationale du transport aérien.

Le traditionnel billet d’avion en papier doit prendre sa retraite d’ici à fin 2007, répète à l’envi l’Association internationale du transport aérien (Iata). Mais les résultats annoncés à l’occasion de la quatorzième édition du Cannes Airlines Forum, qui se déroulait la semaine dernière, montrent que son éclipse totale, d’ici à deux ans, relève de la gageure. A ce jour, seulement 33 % des billets émis sont électroniques, a affirmé Philippe Bruyère, porte-parole de l’association (qui représente 95 % du trafic mondial). Et 55 % des compagnies aériennes n’émettent toujours aucun e-ticket.

Le chantier semble titanesque, surtout en dehors de l’Amérique du Nord. Les compagnies de l’Asie-Pacifique sont les mauvais élèves de la classe (22 % d’e-tickets). Mais l’Europe ne fait guère mieux (35 %), d’après une enquête réalisée par le fournisseur technologique Sita et le magazine Airline Business auprès de 200 transporteurs. Air France annonce pour sa part un taux de 60 % de billets électroniques pour l’ensemble de ses titres de transport émis dans le monde. Notre objectif est d’atteindre 100 % d’ici fin 2007. Ce sera dur, mais nous n’en serons pas loin, affirme Tamara Primakoff, chargée d’appliquer le programme Iata au sein de la compagnie. Pour monter en puissance, Air France prévoit de facturer aux clients les billets papier dès l’année prochaine, comme elle le fait déjà aux Etats-Unis. Le montant n’est pas encore connu.

En attendant, Iata menace ses compagnies membres. L’association n’imprimera plus de coupons à partir du 1er janvier 2008. Les transporteurs qui ne seront pas passés au tout électronique à cette date devront produire et distribuer eux-mêmes leurs billets. Et les accords interlignes les liant à d’autres compagnies seront annulés.

Une économie de 3 milliards de dollars par an

Appliquées ou non, ces sanctions implicites visent une bonne cause. Au-delà de la simplification pour le voyageur, la disparition des billets papier devrait en effet permettre au transport aérien d’économiser trois milliards de dollars par an. Ces réductions de coûts sont d’autant plus importantes que les compagnies ne peuvent plus économiser sur les commissions versées aux agences (la plupart sont passées à la commission zéro), et qu’elles sont affaiblies par la flambée des prix du pétrole.

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