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La fin des commissions va dans le sens de l’histoire

Hervé Pierret, directeur général de Corsair, fait le point sur le développement de la compagnie et sur l’évolution de sa politique de rémunération aux agences.

Quel est le bilan de votre activité cette année ?

d Notre activité se partage entre le charter pour un tiers et deux tiers en régulier. Pour l’ensemble de l’année, les ventes via les GDS devraient atteindre les 180 millions d’euros, réalisées pour l’essentiel via les agences traditionnelles. Nous espérons une petite croissance supplémentaire avec l’arrivée du réseau Havas Voyages dans le giron de TUI, qui va pousser nos ventes. Si l’on ajoute le charter et le fret aux ventes GDS, nous devrions arriver à un chiffre d’affaires d’environ 500 millions d’euros cette année, stable par rapport à l’an passé. Notre résultat risque d’être affecté par la hausse du prix du kérosène, mais nous devrions rester légèrement bénéficiaires.

Qu’en est-il de votre politique de rémunération aux agences ?

d Nous avons baissé notre commission de base à 3 % le 1er mai. Grâce aux surcommissions, il est possible de doubler ce taux. Il n’y a pas encore de décision prise pour 2006, mais la quasi-totalité des transporteurs a suivi Air France. La fin des commissions va dans le sens de l’histoire. Si nous passons à la commission zéro, nous maintiendrons des partenariats privilégiés avec la distribution.

Comment votre flotte a-t-elle évolué cette année ?

d Nous venons de recevoir quatre Boeing 747-400, dont la livraison a été échelonnée d’avril à août 2005 pour remplacer progressivement les 747-300. Ces changements vont nous permettre d’améliorer notre offre en stoppant totalement les sous-affrètements et nous donne un contrôle total de notre flotte. Cet hiver et début avril, les deux B737 seront cédés, de telle sorte que nous aurons l’été prochain une flotte de dix appareils (deux A330, deux B747-300 et six B747-400). Ce faisant, nous accentuons notre image de compagnie à gros porteurs, avec une dominante long-courrier.

Quelles sont les nouveautés de votre réseau cet hiver ?

d Nous continuons notre développement au départ de la province avec l’ouverture en régulier de Nantes-la Réunion, déjà disponible en GDS, qui sera combiné avec Lyon et exploité de manière saisonnière, à raison d’un vol hebdomadaire. Toujours au départ de Nantes, nous ouvrirons en charter un vol vers Cancun affrété par Nouvelles Frontières/TUI et Marsans. Au départ de Paris,un vol direct vers La Havane sera assuré une fois par semaine, le vendredi.

Et Maurice ?

d Le gouvernement et les opérateurs touristiques mauriciens nous ont clairement désignés comme favoris pour être le deuxième transporteur français sur l’axe France-Maurice. L’Etat français doit maintenant faire son choix, attendu pour la fin de l’automne. Nous sommes confiants car, avec TUI, nous apportons la force d’un grand groupe touristique. Si nous sommes choisis, nous devrions mettre en place deux vols par semaine direct Paris-Maurice à compter de l’été 2006. Nous réfléchissons aussi à des possibilités au départ de la province.

Faut-il s’attendre à une guerre des prix ?

d Si nous sommes désignés, nous seront plus offensifs sur la basse saison, afin d’améliorer l’attractivité de la ligne. Même si la concurrence s’accentue, nous pensons séduire une clientèle supplémentaire. Nous ne chercherons pas à lutter contre Air France/Air Mauritius en termes de fréquences. Nouvelles Frontières restera de toute façon un partenaire important d’Air Mauritius, car Corsair ne pourra pas assurer la totalité des besoins du TO.

Quelles sont les autres ouvertures en projet ?

d En 2006, nous serons raisonnables dans le développement de notre offre. Néanmoins, nous souhaitons toujours passer en exploitation régulière vers Dakar, que nous desservons pour l’instant en charter. Nous étudions aussi des ouvertures vers l’Asie et l’Amérique centrale et latine. Le vol Paris-Le Caire, qui avait été annoncé pour cet hiver, est finalement reporté, vraisemblablement à la saison hiver 2006.

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