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L’Autriche sort la tête de l’eau

Après les inondations qui ont frappé l’Europe, la décrue est confirmée. Dans les destinations touchées, à commencer par l’Autriche, la vie redevient un long fleuve tranquille.

L’Europe centrale et orientale sort la tête de l’eau : le reflux s’est confirmé dans les cours d’eau de la Roumanie, le pays le plus sévèrement touché par les récentes inondations. La tendance était également à la décrue en Allemagne (Bavière), en Suisse, en Autriche, en Bulgarie et en Pologne en début de semaine.

En Autriche, Salzbourg et Vienne – destinations majeures pour les week-ends – sont passées entre les gouttes, confirme Austro Pauli. C’est surtout la partie occidentale du pays, notamment le Tyrol (très programmé chez les autocaristes), qui a eu les pieds dans l’eau suite aux pluies torrentielles de la fin août. Les TO spécialistes ont réagi au pied levé. Chez Travel Europe/Destination Autriche, une quarantaine de groupes ont ainsi vu leurs circuits modifiés. Avec des changements d’itinéraires et d’hôtels à la clé, dûs notamment à la détérioration des routes. La moitié des 80 collaborateurs employés au siège ont fait de la gestion de crise pendant plusieurs jours, précise le directeur Jean-Louis Lopez. Par ailleurs, une centaine de ses clients ont été évacués par hélicoptère. Pour Austro Pauli, le plus dur est passé. Au plus fort des inondations, une quinzaine de clients étaient bloqués à Ischgl, dans la vallée du Paznau, selon André Bertrand, directeur d’exploitation. Toutes nationalités confondues, jusqu’à 5 000 estivants sont restés coincés dans le pays de Mozart.

A l’heure des premiers bilans

Le ciel s’est depuis calmé. Sur fond de décrue, premier bilan : près de 10 % des hôtels du pays ont été touchés par les inondations, directement ou indirectement, signale l’Office national autrichien du tourisme. Les retours des vacanciers, samedi dernier, se sont effectués normalement, ou presque. Car certains trajets classiques, via l’Allemagne et la Suisse, demeuraient difficiles à emprunter. D’où des itinéraires bis à improviser. Top of Travel précise que toutes les vallées peuvent être reliées par voie terrestre. A une exception près, la vallée de Paznau, où le voyagiste se défend d’acheminer des clients. Il faudra deux ou trois semaines avant que les routes soient praticables en autocar, signale le PDG Helmut Stückelschweiger. De son côté, par précaution, Travel Europe/Destination Autriche cherche à reloger, dans des régions faciles d’accès, les personnes qui devaient être hébergées dans les vallées enclavées pour ses prochains départs. A signaler que le TO n’avait aucune croisière dans la région en cette fin de mois d’août (celle du 18 septembre est maintenue). Même chose chez Austro Pauli. Enfin, CroisiEurope avait plusieurs croisières en cours, partout en Europe centrale et orientale. Mais l’opérateur n’a pas bu la tasse. Par chance, ses bateaux étaient loin des points critiques des crues du Danube et du Rhin.

La cote d’amour noyée ?

Difficile de savoir quel sera, à moyen terme, l’impact de telles inondations sur la cote d’amour de l’Autriche. Mais le passé a montré que ce type de catastrophe naturelle a des conséquences limitées sur la fréquentation. Pour l’heure, Jean-Louis Lopez ne déplore aucune annulation ni report. Et il s’en remet à l’efficacité des Autrichiens pour restaurer les infrastructures endommagées au plus vite.

Car les prochains mois seront décisifs dans l’appréciation du bilan annuel. De janvier à juin inclus, la fréquentation française s’est érodée de 3,8 % (à 184 470 arrivées). Voilà qui hypothèque la poursuite du retour en grâce de l’Autriche, observé depuis 2002.

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