Grève SNCF : les agences réclament (toujours) une indemnisation
Suite à notre édito publié hier, la SNCF a vivement réagi. De son côté, les Entreprises du Voyages continuent de plaider pour une indemnisation couvrant le surcroît de travail.
« Les billets annulés ont été commissionnés pendant la grève, ce qui représente 0,18% de commission supplémentaire globale pendant trois mois », a tenu à nous préciser hier Fabien Soulet, directeur du Marché affaires, entreprises et agences de voyages. La compagnie ferroviaire, qui estime à 780 millions d’euros le coût global du mouvement social, aurait ainsi versé un million d’euros aux distributeurs.
Mais pour les Entreprises du Voyage (EdV), le versement des commissions sur les billets annulés, effectué à chaque « grande grève » dans le cadre d’un accord historique avec le syndicat, n’est pas du tout suffisant.
A grève exceptionnelle, indemnisation exceptionnelle ?
« Par sa longueur, son ampleur, son caractère épisodique qui perturbe le trafic non seulement pendant les périodes de grève mais également la veille et le lendemain, cette grève revêt un caractère exceptionnel, souligne son président Jean-Pierre Mas. Le maintien des commissions sur les billets annulés ne couvre que le temps et les frais résultant de l’émission de ces billets. Il ne couvre nullement la baisse très sensible d’activité des agences, le surcroît de travail résultant de la nécessité de réorganiser les déplacements de nos clients communs, les prestations hôtelières et touristiques qui n’ont pas pu être délivrées en raison des annulations de trains ».
Jean-Pierre Mas souhaite donc ouvrir une discussion avec la SNCF afin que soit étudiée une indemnisation des agences de voyages agréées, destinée à compenser les incidences de la grève sur le secteur. « Ce que je demande, c’est une indemnisation du surcroît de travail, comme l’a d’ailleurs accepté Air France ». Une demande que Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a pour l’heure refusée.
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