FNAM : malgré les grèves, le trafic aérien repart fort
La FNAM, qui revendique plus de 95% du transport aérien, a fait le bilan de 2022 et donné quelques indications sur les mois à venir.
Jeudi 20 avril 2023, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a réuni ses membres et la presse afin de faire le point sur l’actualité et les doléances du secteur aérien. Malgré les grèves répétées, les chiffres du transport aérien sont plutôt bons. « L’année 2022 s’est achevée avec un trafic à hauteur de 80% de celui de l’année 2019 », a indiqué Marc Rochet, le président d’Air Caraïbes et de French bee. « Au mois de janvier 2023, le trafic a monté à 91% du niveau de celui de 2019, et 94% en février. Nous devrions être à 100% cet été. »
Mais cette reprise, comme souvent, est asymétrique selon les axes. « Nous sommes déjà proches des niveaux de 2019 pour le trafic vers l’Union européenne, l’Amérique du Nord et les DROM. En revanche, le trafic est toujours en développement pour l’Afrique et en retrait vers l’Asie. Et de manière générale les pays impactés par la guerre en Ukraine. Le niveau de trafic en métropole est à 78% du niveau de 2019″, ajoute Marc Rochet.
34 jours de grève depuis le 1er janvier
Les dirigeants de compagnie observent également que la fenêtre des réservations s’étire à nouveau. Pendant la période de la Covid-19, elle était descendue à 60 jours. « Nous sommes maintenant à des fenêtres de 4 à 5 mois, voire six mois. Avec des comportements de réservation classiques où les clients essaient de réserver le plus tôt possible pour bénéficier des bas tarifs », se réjouit Marc Rochet.
Pascal de Izaguirre est revenu sur les dernières semaines de mouvement social. « Les 34 jours de grève depuis le 1er janvier 2023 ont entraîné la suppression de plus de 3 500 vols à Orly pour les principales compagnies de la Fnam (dont 500 annulés « à chaud »), impactant au total 470 000 passagers sur les aéroports parisiens au premier trimestre 2023. » Celui-ci s’est déclaré pour l’extension de la loi Diard aux contrôleurs aériens français. Celle-ci impose aux grévistes des compagnies aériennes de se déclarer au plus tard 48 heures avant le début du conflit.
L’aérien se met d’accord sur les retraites
Par ailleurs un accord de principe sur la complémentaire des navigants de l’aviation a été trouvé. Le code des Transports fixe à 60 ans l’âge de départ à la retraite des pilotes de ligne. Ces derniers peuvent néanmoins poursuivre ensuite leur carrière sous réserve de validation régulière de leur état de santé. Pour les personnels navigants commerciaux (PNC), l’âge de départ est de 55 ans.
Un dispositif géré par la Caisse de retraite complémentaire du personnel navigant professionnel de l’aéronautique civile (CRPN) permet de faire le « pont » entre l’âge légal et celui de la cessation d’activité effective de ces employés. « Des principes ont été agréés entre l’Etat et les partenaires sociaux pour adapter ces dispositions existantes à la nouvelle donne créée par la réforme des retraites », a expliqué Hélène Clavé, déléguée générale chargée des affaires sociales à la Fnam. « Le principe est acté, maintenant il faut l’élaborer, ça se discute dans le cadre d’un mode de gestion paritaire », a-t-elle ajouté, sans être en mesure dans l’immédiat de communiquer le coût supplémentaire de ce dispositif pour la CRPN.
Enfin la Fnam se réjouit de pouvoir compter sur trois nouveaux membres prestigieux, avec l’adhésion des compagnies CMA CGM Air Cargo, easyJet ainsi que le groupe de restauration Newrest.
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