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Faillite de Thomas Cook : la remise en cause d’un modèle traditionnel

Au-delà de l’émoi provoqué par la faillite de Thomas Cook, les voix s’élèvent pour mettre en cause le modèle traditionnel du tour-operating.

Dette colossale, concurrence de modèles bâtis sur le digital, faiblesse du cours de Bourse, inquiétudes liées au Brexit… Les raisons de la faillite la plus importante de toute l’industrie du voyage sont nombreuses. Thomas Cook n’a visiblement pas su s’adapter, face à un voyageur devenu de plus en plus autonome dans l’organisation de ses voyages.

« La faillite de ThomasCook est l’apothéose d’un changement de monde radical dans notre métier du tour-operating, explique Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde sur Twitter. Désintermédiation et dépackaging généralisés, émergence des solutions on line, cette faillite sonne le glas des vieux modèles ». Le segment des vacances tout compris a selon lui du « plomb dans l’aile », même s’il reste très important.

De mauvais choix stratégiques

« Thomas Cook avait une dette importante dans son bilan et le cours des actions est en forte baisse depuis 2011, commente George Lawrie, vice-président et analyste principal chez Forrester. L’une des principales raisons : elle pensait devoir posséder des actifs pour faire de l’argent. Les acquisitions réalisées depuis 2008, dont Hotels4U, Elegant Resorts et Gold Medal International, ainsi qu’un investissement significatif pour la reprise de la licence d’exploitation de la marque Thomas Cook au Moyen-Orient et en Asie, ont nécessité l’engagement de dépenses importantes depuis dix ans. Il s’agissait d’une entreprise à forte intensité d’actifs dans une économie numérique à faible intensité d’actifs. Forrester avance un manque de vision, et aussi des « erreurs évidentes d’appréciation commerciales ».

« Dans un marché aussi concurrentiel, les entreprises qui portent le niveau d’endettement de Thomas Cook ne peuvent résister à une baisse des ventes. Il semble s’agir d’un cas de ‘surnégociation’, c’est-à-dire d’une expansion au-delà du niveau commercial que l’équité peut soutenir. »

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