Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Etoiles Michelin : deux chefs couronnés trois étoiles

Le guide rouge a dévoilé son millésime 2021 et attribué ses étoiles. Voici les tables à retenir cette année.

Deux chefs, deux méthodes mais trois étoiles : les Français Arnaud Donckele et Dimitri Droisneau ont été distingués mardi par le guide Michelin dans une nouvelle sélection qui célèbre la vitalité et la résilience de la gastronomie tricolore, mise à mal par deux ans de crise sanitaire.

Tenant d’une gastronomie « plutôt décontractée » Arnaud Donckele, 44 ans, s’est formé à l’école de Gilles Goujon (L’Auberge du Vieux Puits) et Alain Ducasse (Plaza Athénée), où il a inventé son fameux bar cuit sur les écailles.

Photo du restaurant Plénitude – Cheval Blanc Paris. Crédit : Vincent Leroux.

Déjà trois étoiles Michelin pour son restaurant à Saint-Tropez (sud de la France), son restaurant parisien, ouvert en septembre dernier et situé au coeur du grand magasin la Samaritaine, passe directement de zéro à trois étoiles.

« Quand je suis arrivé à Paris, c’était avec beaucoup d’humilité parce qu’il y a que les grands chefs à Paris. Je ne pensais pas qu’on y arriverait aussi rapidement », a-t-il déclaré, visiblement ému. Il avait été distingué cuisinier de l’année 2020 par le guide Gault et Millau.

Un autre chef promu trois étoiles

L’autre chef promu trois étoiles est Dimitri Droisneau, qui officie à la villa Madie à Cassis. Moins connu qu’Arnaud Donckele, son restaurant fait la part belle à une cuisine aromatique avec des influences maritimes.

« C’est une énorme surprise. Franchement c’est énorme », a-t-il déclaré à l’AFP dans la foulée de son prix. « Vous savez, nous on a gardé une dimension très aubergiste, on est très proches de nos clients, on a toujours travaillé pour nos clients, et les retours étaient bons. Mais là, c’est fou. »

Deux chefs « différents » mais « complémentaires », a souligné le patron du guide rouge Gwendal Poullennec auprès de l’AFP, louant chez Arnaud Donckele « un maître qui a poussé le concept jusqu’à renverser le rapport entre les sauces et l’aliment » et une « cuisine poétique » pour Dimitri Droisneau.

Peu de femmes

S’il a également vanté une sélection de grande qualité, qui fait rayonner tout le territoire français – 80% des étoiles sont situées en dehors de la région parisienne – il a toutefois déploré la faible présence de femmes cheffes à être promues (3 parmi les 49 nouveaux gradés). Comme lors du millésime 2021, aucun chef détenteur de trois étoiles n’a été rétrogradé.

A noter que plusieurs chefs établis sont récompensés d’une étoile pour leurs nouveaux établissements : Hélène Darroze à Villa La Coste, Mauro Colagreco à Roquebrune-Cap-Martin, Anne-Sophie Pic à Megève ou Philippe Etchebest à Bordeaux.

Une façon pour le guide rouge de saluer la résilience de ceux qui n’ont pas abandonné leur projet malgré deux ans de crise sanitaire.

Jean Imbert enfin étoilé

Parmi les nouveaux venus, le très médiatique Jean Imbert, qui a pris les commandes des cuisines du palace parisien Plaza Athénée en septembre, succédant au chef le plus étoilé au monde Alain Ducasse. Une succession qui avait été critiquée, Jean Imbert n’étant pas détenteur d’une étoile Michelin. C’est désormais chose faite.

Autre chef à être promu, le martiniquais Marcel Ravin, promu deux étoiles pour son restaurant à Monaco qui fait vivre la cuisine antillaise.

Du côté des étoiles vertes, Gwendal Poullennec a salué l’arrivée de six nouveaux restaurants cette années, faisant de la France le premier pays en nombre d’établissements éco-responsables.

Pensée comme « un moment de retrouvailles pour l’ensemble de la profession », cette édition est aussi l’occasion pour le guide gastronomique de se renouveler après une année en demi-teinte, où il avait été critiqué pour avoir maintenu sa sélection malgré le Covid-19 et la fermeture des restaurants.

S’il ne nie pas que l’année a été rude pour la profession, le guide affirme que ses critères n’ont pas bougé et que les inspecteurs ont effectué autant de visites que d’habitude pour évaluer les tables.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique